Après le petit dej, sommaire, sauf une bonne confiture d’orange amère, je fais vite fait le tour du village ce Capalbio, sans intérêt, et je prend la route. Cette étape très courte, 30km, sera un petit résumé de tout le parcours. Tous les terrains, tous les dénivelés. Je me donne à fond dans les petites montées raides, facile, c’est le dernier jour.
Hier déjà on voyait la mer, mais au détours d’un virage, elle est là. Je prend cette fine bande de terre nommée Feniglia. Je suis au bout du monde. J’arrive au bout, prend cette fois une route avec piste cyclable pour atteindre Orbetello.
Et puis c’est l’arrivée, un dernier détours par une passerelle au dessus de l’eau, les organisateurs jusqu’au bout nous feront des surprises.
L’arrivée et dans un petit jardin, je passe la banderole Arrivo, et il y a un mini comité d’accueil, qui m’applaudît. C’est drôle! un food truck, une grande bière, un sandwich au porcelet, un café, d’autres participants arrivent peu à peu. Dont Antony et sa femme, de Sicile.
Voilà c’est fini. Ma première participation à une course de vélo. Je suis content de moi. J’ai eu beaucoup de mal, beaucoup de plaisir. Le plus nouveau a été de suivre un itinéraire fait par quelqu’un d’autre, et que je ne connaissais pas. C’était bien car je ne serais jamais passé par là où l’organisation nous a fait passer. une belle aventure.
A bientôt pour le bilan de ce Tuscany trail 2022! Et le film!
Sorano. Petit dej. Nuit sous la tente dans un champ. Il me reste 80km!
Hier à été l’étape ultime avec l’ascension vers Radicofani. Presque 800m d’altitude. Le sommet du @tuscanytrail2022. Par une chaleur écrasante, mon gps m’a dit 41°! Je la redoutais, et c’était en effet difficile. Mais aujourd’hui est un autre jour, on file maintenant plein sud vers la mer.
Je me suis levé tôt et du coup ai eu le privilège de voir la nature se réveiller, ainsi que le petit village de Sorano. C’est beau un village qui s’éveille.
Sorano
Et puis en route pour Pitigliano. La ville du tuf. Arrivée montante par un chemin avec une pente jusqu’à 20%, qui continue dans le village, mais avec des marches en plus! Certains essayent en vélo et y arrivent! Même un couple en tandem font la moitié de la première section. Le gars fait la seconde section en entier. Impressionné !
Déjeuner tranquille, sanglier à la Toscana. aujourd’hui je kiffe.
Je traîne dans Pitigliano, puis je repars, direction Capalbio. Belle descente avec vue sur le village.
Pitigliano
Puis belle montée, pour ceux qui se croyaient sauvés. Puis, les derniers chemins blancs, les dernières montées ultra raides, je suis seul, je ne croise plus personne. Sont ils tous déjà arrivés? Je profite de chaque instant, même de ces montées incroyables.
J’arrive à Capalbio mais bien sûr il n’y a pas d’hébergement. Bon ben je vais aller boire un coup et j’irai camper quelque part. C’est très chic ici, les gens sont sortis et se sont habillés. Ça fait drôle. Je rentre dans un bar, je demande si il y aurait une chambre quelque part, et la femme me répond que oui elle a une chambre! En fait c’est un B&B! Bon, 90€ avec le petit dej c’est cher, mais le coin est cher. Du coup je prends une pizza et une bière locale, excellente. Bon, elle tape un peu la tête…
A 22h, après une deuxième bière, dodo. Il faut récupérer pour la dernière étape demain, la descente vers la mer et Orbetello!
J’aime bien ce village, où j’étais déjà venu il y a plus de quinze ans. Il donne au sud sur un très beau paysage de la vallée. Le village s’est pas mal amélioré. A l’alimentation ce matin, un type parlant fort disait « Pienza, ça devient La Vegas ». Il ne faut pas exagérer, mais c’est vrai que c’est très léché maintenant. Enfin ça reste un très beau village!
J’y avais acheté des tasses, que j’ai toujours, dans un atelier de poterie local. Je ne l’ai pas retrouvé.
Journée étrange. Je pars avec une petite forme, malgré la bonne nuit de sommeil. Je me dis que ça va être difficile.
Et puis, pour une fois, le parcours est plat! Des chemins certes, mais plutôt herbeux et super roulant. J’atteins 25km/h, du jamais vu sur le Tuscany trail.
Je m’arrête à Buoncovento, petit dej et déjeuner dans la foulée. Il fait 27°, ça devrait monter à 33°. Le prochain village est à trois heures de route, San Quirico d’Orcia. Bien sûr, ça monte et ça descend, toujours très raide, mais c’est roulant. et mètre après mètre, j’avance. J’avance même bien et je vais arriver à San Quirico à 16h. Incroyable! Du coup je me dis que je vais pousser jusqu’à Pienza, à 12km (par la route!).
J’ai déjà bu 4,5L d’eau aujourd’hui. Je fais une grosse pause de deux heures dans ce village méconnu mais très sympa, et si tranquille. Je repars, et il me faudra une bonne heure pour arriver à Pienza. Je finis la route avec Juliana, une italienne qui habite à Pienza et qui parle un peu français. Ça aide.
J’ai fait pas mal de rencontres aujourd’hui, c’est bien. Des allemands, des hollandais, des anglais. Les étrangers sont plus chaleureux que les italiens je trouve. Peut être à cause de la langue?
Arrivée à Pienza, très fatigué. J’ai quand même fait près de 80km aujourd’hui, c’est exceptionnel pour moi. Et puis toujours les champs aussi beaux, des paysages magnifiques.
Dîner exceptionnel, pici, sorte de grosses pâtes sans œuf, ici avec du Brunello, puis une pièce de bœuf à la truffe, à tomber. Une crème de ricotta avec une compote de fraise pour finir. On célèbre!
Les jours se succèdent et c’est le festival des plus beaux endroits de Toscane. Départ de Monteriggioni, le premier endroit où je suis venu en Toscane. Il y a quelques années.
Lever 7h, je ne sais pas si jamais bien dormi. Pas bon signe. Il a plu dans la nuit juste après le coucher. Vu l’état de la tente, ça a dû continuer ensuite. Je plie tout le matériel et part pour le village. Chemin hyper raide pour y monter. À pied. Ça commence fort.
En fait le village est tout petit. Mais pas vilain, juste petit. C’est évidemment le rendez-vous des cyclistes.
Départ, tout de suite c’est dur, des montées courtes mais super raides vont s’enchaîner jusqu’à Sienne. Des descentes aussi. Je sens que depuis mes chutes d’hier j’ai perdu de l’assurance. Ou bien j’ai mal dormi. Bref, c’est pas la super forme.
On traverse néanmoins de magnifiques endroits. Des champs. C’est toujours la Via Francigena, et on croise pas mal de randonneurs. Le Tuscany trail, c’est le pèlerinage du gravel!
On arrive par le haut de Sienne (évidemment!), et on a tout le loisir de voir toute la ville, jusqu’à la Piazza al Campo. Où se court le Palio deux fois l’été. Si l’histoire du Palio vous intéresse, je vous conseille le site italien qui retrace dans le détail les variations des règles de cette course. Mais avant, les pâtes, la benzina delle ciclisti.
Visite de Sienne, toujours aussi belle ville. je rencontre un italien de mon âge, qui reviens en Italie depuis qu’il fut étudiant. Il habite à Vienna. Je me souvenait que le sud de sienne était très différent, beaucoup moins boisé, plus aride. Beaucoup de champs sur les collines. Et les strade bianche. C’est en effet comme ça. En cette saison, c’est beaucoup plus vert que l’été, mais mon souvenir était exact. Pour le vélo, ça change aussi beaucoup. Fini les chemins rocailleux et pentus, maintenant c’est beaucoup plus roulant. Mais c’est raide quand même. Je vais pas mal marcher cet après midi.
Mais sans m’en apercevoir, je passe la moitié du parcours. Une sonnerie caractéristique du GPS me le signale. Je suis très content. La fatigue est là quand même, et je trouve un B&B pas loin et je décide de faire une étape courte. 34km! De toutes façons, je n’aurais pas pu faire beaucoup plus aujourd’hui. Mais je reste dans les temps. 4 jours pour faire la moitié, il me reste quatre jours, ça devrait aller. Enfin, on ne sait jamais ce que les organisateurs nous réservent. Mais je profite ce soir d’un fabuleux paysage, d’une bonne douche et d’une bonne nuit réparatrice ! Demain il y aura un peu de mécanique à faire.
On commence fort par une montée de 450m de D+. C’est aussi pour ça que j’ai pris mon temps à Voltera, je préfère attaquer les grosses montée le matin. Deux petites heures de grimpette sur du chemin moyen, des virages en épingles super raides, et franchement, c’était dur, mais pas si dur. Enfin j’avais tout à gauche quand même! Tout à gauche ça veut dire, en language cycliste, petit plateau et grand pignon.
J’avais bien déjeuné, bien mais pas trop non plus. Rencontre avec un petit groupe de participant, dont un lusitanien (c’est cool le Tuscany trail, ça permet de placer des mots pas facile à placer). Il est prof de finance à Lisboa. Son premier trip aussi, il est heureux de ce qu’il a déjà accompli, même si ça s’arrêtait aujourd’hui.
Des champs, encore des champs
Arrivé au sommet 600m quand même, descente sur route, je filme ce beau paysage toscan, et bip bip! Virage à gauche. Ah? Chemin, mais alors la chemin bien pourri. Je passe en position vtt, mais je suis très très haut vu le dénivelé, 11% parfois. En gros il y a une ornière de chaque côté et de gros cailloux ailleurs. Et une fine bande de terrain ou les autres sont déjà passés. Ah oui, des ornières en travers formées par la pluie d’orage des jours derniers. J’arrive à un virage, traversé par une ornière et là je m’arrête. Je souffle. Je vais pour démarrer, la roue avant se bloque dans l’ornière, et c’est la chute. Quasi à l’arrêt. Je me relève, un petit bobo au genou. Ça va. Leçon : dans les ornières il faut passer avec de la vitesse.
Comme quand j’étais petit, je remonte vite fait sur le vélo, ne pas réfléchir. Mais je suis quand même bien content d’arriver à du bitume, qui me conduit à San Geminiano. Une Alimentari à l’entrée, c’est un peu le rendez vous des cyclistes, qui ont faim et soif.
Un italien arrive avec visiblement un problème de pédalier. Je n’ai pas trop vu d’incident mécanique pour le moment. Un câble de dérailleur cassé le premier jour, deux ou trois crevaisons, tout le monde a visiblement bien préparé la course.
Je déjeune à San Geminiano. En fait je n’y était jamais venu, je comprends pourquoi c’est un des villages toscans les plus visités.
Vue depuis San Geminiano San Geminiano
Déjeuner pas très toscan, je reste pas mal de temps. Je suis en vacances. De très belles vacances. Il fait 27°, un peu moins chaud que les jours précédents, ça n’est pas plus mal. Je repars vers 15h30. Une route d’abord, puis un chemin très roulant au milieu des champs. Tranquille. C’est louche. On empreinte la Via Francigena. En fait on va la suivre jusqu’au soir. Et bien sûr il y’a quelques surprises. D’abord un gué à passer, suivi d’un bourbier. J’ai les pieds trempés mais pas grave.
Ensuite, c’est le festival du VTT. En majorité en descente, je fonce sur les chemins.
Il y a des passages très techniques, mais je passe quasi partout. Le bonheur. A voir dans le film qui va suivre. On croise quelques villages, avec des fontaines où on se retrouve entre participants. Et ça va être comme ça jusqu’à Monteriggioni. Bon, je tombe de nouveau en fin de journée dans un passage pas trop technique, mais la fatigue me gagne. La nuit approche, je me trouve une osteria au pied de Monteriggioni, Bar dell’orso. Oui il y avait même l’ours à l’intérieur. Super bon dîner tout simple. Direction maintenant vers un coin tranquille pour planter la tente.
Sûrement la plus belle étape depuis le début. C’est la première fois que je tente un classement, mais celle ci était complète. Il y avait tout. Comme le disait un participant dans l’après midi, le Tuscany trail c’est plus que du vélo.
Lever à 7h. Le vent a soufflé toute la nuit, il y a même eu un peu de pluie. Pas facile de dormir alors que la tente se prend de bonnes bourrasques. Mais ça s’est calmé. J’entends un chien aboyer donc je me dépêche de partir.
Santa Luce est à deux pas, arrêt petit dej, cappuccino et croissant (excellent, encore chaud). Puis un deuxième cappuccino et une part de tarte à la crème.
Petit dej à Santa Luce
On démarre directement par une bonne bosse, 320m de dénivelé, 7km. Heureusement c’est en sous bois, il ne fait pas trop chaud. Mais ça grimpe. Je reste sur le vélo. Aux deux tiers, il y a un replat, presque une descente. Le deuxième tiers est moins raide mais beaucoup plus caillouteux. L’un dans l’autre…
Au sommet, on aperçoit la mer une dernière fois, avant de plonger dans le cœur toscan. Et là s’enchaînent les champs, très graphiques, soit par leur topographie, soit par les traces de machines agricoles. Soit les deux. C’est pour ça qu’on est tous venus, pour les champs toscans.
Ça monte, ça descend, mais en moyenne ça monte. On passe un gué, moi c’est à pied, puis on arrive à Lajatico, et au Theatro del silenzio. Une espèce de musée d’art contemporain en plein air.
Je n’ai presque plus d’eau, il commence à faire très chaud (36°), et maintenant on est sorti des sous-bois. Je repars mais je manque d’énergie. Je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner, erreur. On se rapproche de Voltera et je me dis que ça va être très très dur, en particulier sans eau.
Et puis, miracle, un panneau « Tuscany Trail, cold drinks ». Incroyable. J’arrive et pas mal de participants sont rassemblés là. Sandwich, boisson à l’orange amère, je m’en prends deux. Trop bien.
J’adore cette boisson!
Il reste 7km pour Voltera, mais à la moue des participants, ça m’a l’air costaud. Je repars et en effet ça grimpe bien. Heureusement, c’est de la route, c’est déjà ça. Arrivée à Voltera épuisé, l’orage menace de nouveau, j’ai froid. Et puis cette ville a l’air un peu froide aussi. Je me dis que je vais quand même faire un tour, et la surprise, il y a une fête médiévale dans le centre. Drapeaux, défilés, et même tir à l’arbalète d’époque. Pas trop de monde, Voltera se réchauffe. Je n’ai jamais pris le temps de visiter cette ville précédemment, j’ai de la chance, Voltera est Prima città Toscana della Cultura cette année.
Je me trouve un hébergement en bas de Voltera pas cher, deux cappuccino devant le spectacle, un peu de tourisme. C’est ça aussi le Tuscany trail.
Je dîne en ville, puis j’attaque la descente. Une belle descente, avec des lacets, un bon revêtement, pas de traffic, j’adore. Et puis tout d’un coup, le bip bip annonciateur de changement de direction. Les organisateurs nous ont réservé une surprise : descente par une voie romaine qui se transforme en single track parfois rocailleux. Les salauds. Avec un vtt ça doit passer sans problème, mais avec un gravel, c’est périlleux. Je m’accroche, et en posant pied à terre un petit bout, j’arrive en bas.
Bon, pour le vélo, c’était une petit étape en termes de distance, 49km. Mais plus de 1000m de D+! Faudra rattraper les prochains jours.
Départ à 10:30. Je voulais partir plus tôt pour éviter la chaleur, mais… hier soir ce fut un peu la guerre pour trouver un hébergement. Je commençait à chercher trop tard. Il y avait un dîner de départ (copieux), et je commençait à m’inquiéter de trouver un camping vers 22h. Mais les campings fermaient à 20h. Après avoir pensé dormir sur la plage comme deux autres participants, je trouvais un hôtel qui me fit un prix pour une chambre triple. Je dut reprendre le vélo pour 20 minutes. J’étais quand même bien crevé, je pense surtout à cause de la chaleur. Une douche et au lit.
En fait l’hôtel était au bord de l’itinéraire. Une petite montée à Castagneto Carducci et visite du premier village. Puis les vignes, les oliviers, les chemins au milieu des cyprès, les 10km doivent donner un bon avant goût du parcours. Bolgheri est le deuxième village, un peu à l’écart mais très sympa.
Le matériel fonctionne correctement, les pneus de 45 c’est le bonheur. Seul soucis, la poussière. Les chemins toscans sont très sympas, mais très poussiéreux. Mes yeux dégustent.
Castagneto Carducci
Puis c’est la descente vers la mer. De nombreux participants, dont beaucoup en VAE. Surprise! je reprends la grande pinède que j’ai pris hier, avec son chemin très roulant et si agréable.
On va pas commencer à pousser trop la machine aussi je m’arrête déjeuner à Cecina. Il pasta ! Puis je rejoins un bar dans la pinède ou de nombreux participants se sont arrêtés. On comprend. Je discute avec un grec qui a les mêmes sacoches que moi. C’est son premier trip en vélo.
Je vais essayer de rouler encore deux ou trois heures, rejoindre le lac de Santa Luce, et camper là bas. Ça ferait une première étape correcte.
Pour aller dans le Chianti, il faut passer une première barrière de collines, le sommet est Rosignano Maritimo. Et bien sûr les organisateurs nous y font passer. 160m de dénivelé, mais des passages à 11%, même plus dans le village. La première vrai difficulté du parcours. Certains avec un pignon de 52 à l’arrière y arrivent. Pas moi. Un petit bout à pied. A l’arrivée, un petit village tranquille, où se rassemble les participants pour souffler un peu. Et manger une bonne glace bien méritée. Mieux qu’un gel énergétique.
Rosignano Maritimo
On continue sur des chemins bien poussiéreux. La fatigue commence à se faire carrément sentir. Penser à manger avant d’aller dormir. Mais en fait, j’ai dépassé le lac de Santa Luce, donc je continue jusqu’à Pastina. C’est la sortie de la messe! Un panino, une bière, en terrasse devant les champs toscans. Exactement ce que j’attends du voyage à vélo.
Départ de Firenze 9h30, direction Pisa. traversée de Firenze. Quelques photos bien sûr.
Puis le train et cinquante minutes plus tard je suis à Pise. J’hésite mais je me dis que je ne peux pas décemment ne pas aller voir la Torre.
Il est midi, il fait 37°, donc je décide de déjeuner ici, spaghettis carbonata avec des artichauts. Il ne sera que 14:30 quand je démarrerai. Je longe un canal pour quitter Pisa, puis une zone industrielle en approche de Livorno. Puis la mer! Une petite bière, ça le vaut bien, et puis c’est parti pour 50km de bord de mer. Enfin presque, un peu de pinède très roulante, et moins chaude.
J’arrive au village vers 19:30, pas si facile en fait. Pourtant très plate cette étape. Qu’est ce que ça va être!
Arrivé hier à Malpensa très tard, j’ai finalement pris un hôtel près de l’aéroport. Bonne nuit, levé 8:30, douche, petit dej, puis ça commence pour les bagages. Déballage du vélo, gonflage des roues (elles doivent être complètement dégonflées pour prendre l’avion), tout va bien. Pas de problème avec les disques, souvent ça frotte au remontage. Puis les bagages. Je déballe tout sur le lit (c’est toujours un peu jouissif de voir tout ce qu’on va pouvoir faire entrer dans les sacoches). Dernière sélection du matériel que je vais emmener, ou que je vais laisser, je remplis les sacoches, et enfin le montage des sacoches sur le vélo.
Toutes les affaires avant rangement dans les sacoches. Les sacoches remplies. A droite, le sac de cintre avec tous les habits. Je suis à chaque fois impressionné qu’on arrive à compresser autant les affaires dans la sacoche de cintre.
Le moment important c’est le montage du nouvel accessoire de guidon, qui va me permettre de décaler la sacoche de cintre vers l’avant, et de ne pas avoir la sacoche qui frotte contre le cadre. Un problème récurent lors de mes voyages précédents. Ça va quand même me prendre une bonne heure pour démonter les accessoires, monter la barre sur le cintre, puis remonter le support gps et la sonnette. Le support gps me donnera vraiment du mal.
Encore une petite douche, il fait déjà chaud. puis c’est le départ. 13h pile. 3h30 de préparation, c’est pas si mal. Tout a l’air en ordre lors des premiers tours de roues. 28°C, ça chauffe!
Le vélo au moment du départ. Il est beau! J’ai même pris le temps de nettoyer la chaîne avant de partir de Paris.
Direction la gare de Gallarate. Je me dis alors que la magie du vélo, c’est que tu branches le gps, et tu peux alors regarder le paysage et découvrir des endroits inconnus, sans se soucier de la direction. Un bip te préviens d’une bifurcation, un coup d’œil pour regarder, changement de direction et ça continue.
C’est la première fois d’un voyage en vélo en Italia, je suis si impatient. Je traverse cette banlieue de Milan comme si c’était Venise ou Rome. Je suis très content du comportement du vélo, les pneus sont très bien gonflés pour la route. Il fait chaud mais pas trop. Le bonheur.
J’arrive à la gare, et prends un billet pour Firenze. Oui je parle très bien italien! Je vais me faire un bon petit voyage touristique pour rejoindre Firenze, avec trois changements : Milano, Bologna, Prato, Firenze. J’aurais pu prendre un billet d’avion pour Florence. Mais c’était beaucoup plus cher, et en plus rien ne vaut un peu de tourisme, je suis quand même en vacances!
Montée dans le train, espace vélos nombreux apparemment, quasiment dans chaque wagon de ce train de banlieue. Bon, en fait, l’espace vélo est rempli de bagages, le train est complet.
Arrivée à la gare de Milano. La gare est bondée. J’ai 40 minutes avant le départ pour Bologne, je décide de rester à la gare (j’étais tenté d’aller faire un tour au duomo), et de m’acheter une focaccia caprese. Ce ne sera sûrement pas la dernière de ce séjour en Italie. Départ pour Bologne!
Arrivée à Bologne, et pensée pour cette fois où j’étais entré dans la cathédrale en travaux. Grand silence. L’air était chargé de poussière, et des rayons de lumière, obliques, éclairait doucement l’intérieur. Belle ambiance.
Je change rapidement, passage à Prato, puis arrivée à Firenze. 20h, 29°. Ça promet. Je traverse la ville en direction le camping où j’ai réservé pendant le voyage. Je suis un peu déphasé en face de la masse de touristes qui eux semblent déjà bien intégrés à la ville. Et quelle ville! Pas trop de visite, je reviendrai. Je longe l’Arno et arrive finalement au camping. Ce fut une bonne journée!