Vélibre

Vélo. Libre. Vélibre.

Étiquette : Jura 2025

  • De Thonon les bains à Bellegarde

    Il a plu toute la nuit, et il pleut encore ce matin. Selon la météo, la pluie doit s’arrêter à 10h. On a prévu d’être prêt à ce moment là. Comme le temps est incertain, on a sorti les tenues en conséquence. Cuissard long, veste de pluie et pantalon de pluie. Au cas où la chaussée serait mouillée. On est prêt à affronter le pire temps si jamais, mais normalement il ne devrait pas pleuvoir entre Thonon et Genève. En revanche, entre Genève et Bellegarde, c’est pas joli joli.

    9h. 10h. 10h30. En fait, la pluie ne s’arrête pas. Donc on part sous la pluie. Oh pas bien méchante, mais la pluie c’est la pluie et en vélo on est vite trempé. On commence par faire un grand tour de Thonon, il faut descendre au bord du lac, on va trop loin et on doit faire demi tour. Enfin nous nous retrouvons sur la route de Genève.

    Quoi dire? Eh bien pas grand chose les amis. La pluie, la pluie, la pluie, jusqu’à Genève. 40km sous la pluie. Dans ce cas là, on baisse la tête et on pédale. J’ai les pieds trempés très vite, mais pour le reste, pas de problème. Les longues sessions photos sont loin, aujourd’hui on n’en prendra pas une seule.

    Arrivée à Genève, la pluie s’est arrêté, il fait assez froid, c’est venté, on cherche de quoi manger et on trouve un supermarché COOP, à côté d’une synagogue. On mange sur un banc, on regarde passer les genevois, si différents de nous. Pas évident de dire pourquoi, mais leur style vestimentaire est différent. Hommes comme femmes.

    Cette ville est assourdissante. Non pas qu’il y ait énormément de monde, mais c’est très bruyant. On reprend nos vélos et traversons la ville. Pas très sympa non plus cette traversée, on se retrouve assez brutalement dans la campagne, après la traversée d’un quartier résidentiel, près d’Onex.

    Ensuite, c’est de la descente jusqu’à Chancy, on passe le défilé de l’écluse, c’est ultra impressionnant. Plus on s’approche et plus on a l’impression que la montagne a été ouverte pour nous laisser passer. On a les crêtes du Jura au-dessus de nous à droite, avec le crêt de la neige, point culminant du Jura, et on s’approche lentement de ce défilé. C’est aussi ça de voyager à vélo, on a le temps d’observer le paysage, la topographie. De se poser des questions, de se remémorer l’histoire, la formation des chaînes de montagnes, la géographie. C’est sûrement pour ça que la déconnexion est si rapide. On a parfois l’impression, on se voit naviguer sur une carte en trois dimensions. Parce qu’on a étudié le parcours au préalable, pas seulement comme une trace avec des points de passage, plate. Mais avec le relief, les virages, les villes et villages, les mers parfois. C’est pour cette raison que c’est important de faire un repérage de l’itinéraire. On sait, ensuite, quand on y est, où l’on est. On se voit. On sait qu’il va y avoir une montée, une descente, un passage de rivière, une ville. Ça n’enlève rien à la découverte des lieux, mais ça rend la découverte plus intense.

    C’est la frontière avec la Suisse, on la passe sans émotion particulière. Le ciel est gris très sombre, mais il ne pleut pas! Toujours pas. Et tout d’un coup, on prend un tunnel, qui n’était pas signalé. Seul Pascal a le réflexe d’allumer sa lumière arrière, j’y pense mais je préfère garder les deux mains sur le guidon. On n’en mène pas large, les voitures nous doublant assez vite et très proche. Je m’arrête à la sortie du tunnel un peu soulagé. On se dit qu’il pourrait être signalé, Pascal pense même qu’il devrait être interdit aux vélos. En tout cas ce genre d’événement à vélo est un peu flippant.

    Puis notre itinéraire s’éloigne de la grosse départementale, on emprunte un chemin forestier empierré, on se fait un fort gradient pendant un kilomètre. On attaque le début du Jura. J’arrive bien essoufflé en haut, c’est bon pour mes cuisses qui manquent un peu d’entraînement. Puis c’est la descente, longue, vers Bellegarde sur Valserine. Pas mal de voitures encore, bouchon à l’arrivée.

    On trouve notre appartement facilement, Bellegarde n’est pas une très grosse ville. Pas très folichonne non plus. Et l’appartement n’est pas au niveau de celui qu’on avait à Thonon. On finit la soirée au restaurant. Et on débat une fois de plus sur l’état de la France, les différences Paris-Province. J’aurais un peu de mal à obtenir du serveur d’avoir une serviette supplémentaire, ce qui alimentera notre conversation évidemment. Mais tout ça nous fera beaucoup rire et c’est déjà pas mal!

    Une journée un peu triste, mais surtout qui sera la dernière. En effet, la météo n’est pas bonne pour les jours suivants, froid, pluie, alors que nous devons amorcer la remontée vers Pontarlier, via la traversée du Jura, et passer des cols à 1200m d’altitude. On n’a pas trouvé de logement sur le parcours, donc on a décidé de remonter le lendemain vers Paris en train. Il y a un peu un goût d’inachevé, mais c’était quand même un très beau voyage, au bord des lacs. Et j’ai beaucoup apprécié de voyager avec Pascal, qui est un excellent compagnon de voyage.

    À bientôt pour le film !

  • De Vevey à Thonon les bains

    On se lève très tôt, vers 6h30. En effet les ouvriers en bas ont commencé les travaux et ils commencent à faire du bruit. Nos habits ont séché, nous avions fait une grande lessive, pour une fois que nous étions à l’hôtel.

    Notre linge écarté pour sécher après la lessive.

    Pas la peine d’attendre, on se lève tous les deux et sans prendre de petit déjeuner, on pars vers 8h. La pluie est annoncée vers 13h donc plus on part tôt et plus on pense qu’on pourra échapper à la pluie. On prend quand même la peine de prendre des photos avant de partir, la vue des Alpes depuis la rive nord du lac Leman est décidément magnifique.

    On sort facilement de Vevey, la ville d’adoption de Charlie Chaplin, et on arrive assez vite à Montreux, la ville d’adoption de Freddie Mercury. La ville est encore endormie à cette heure. Il y a très peu de monde dans les rues, quasiment pas de magasin ni même café ouverts. Il ne fait pas très beau, on prend la Grand rue qui traverse la ville, bordée de magasins de luxe et d’hôtels chics. Rien n’est ouvert, seulement un café de temps en temps, c’est une ambiance très différente et un peu surannée qui règne ici. L’architecture en partie victorienne n’y est pas pour rien probablement.

    Je ne me souviens pas qu’on se soit arrêté dans la traversée. Et nous nous retrouvons très vite en dehors de la ville et arrivons au château de Chillon.

    Le château de Chillon

    Ce château est situé aux confins du Léman, et de lui, on a une perspective sur tout le lac, et en particulier la rive nord côté Jura. C’est un château médiéval en parfait état, planté de plusieurs tours et formé de murailles assez hautes. Il fut construit sur une plate-forme rocheuse, qui forme une île, reliée à la berge par une passerelle de bois abritée par un toit. J’adore la perspective sur le lac à travers cette passerelle.

    On ne visitera pas le château, pas plus que la maison de Charlie Chaplin, ni la maison du lac du Corbusier, mais nous continuons à la recherche d’un endroit où prendre le petit déjeuner. Et nous nous retrouvons brutalement dans une forêt. Tout est très humide et la transition avec la zone urbanisée précédente est brutale. Nous zigzaguons sur une route forestière très agréable, très roulante aussi, et on commence à voir la rive nord du lac, très différente de la vue qu’on avait de cette même rive, sur les Alpes. Là c’est le Jura qui est en arrière plan, qui forme un décors beaucoup plus doux et presque plat en comparaison. On entre ensuite dans une zone assez humide, la réserve naturelle des Grangettes, qui est une sorte de petit delta, formé par le Rhône qui se jette dans le Léman à cet endroit.

    Nous allons reprendre la route au bord du lac, mais il y a deux petits cafés qui sont ouverts, au Bouveret, et nous nous arrêtons pour prendre notre petit déjeuner. La patronne est d’une très grande amabilité, comme toujours depuis le début du voyage. Et nous sert la formule tout compris, avec jus d’orange pressée, croissant et des tranches de tresse, sorte de petite brioche tressée. Mais attention, on ne dit pas brioche tressée en Suisse, je me suis déjà fait reprendre une fois, on dit la tresse. Dans une boulangerie à Neuchâtel, j’avise des petites brioches individuelles, et dis donc « je vais prendre une petite brioche », en regardant un peu fixement le bac où elles se trouvaient. La serveuse me répondit « on n’a pas de brioche ». Un peu étonné, je lui dis que je prendrais bien ce qui ressemble à une brioche, un peu tressée, et même en montrant le bac du doigt. La serveuse me dit alors « ce n’est pas une brioche, c’est une tresse! ». « Ah d’accord, et bien, je vais prendre une tresse alors! ». En Suisse, il faut être précis. Une tresse c’est une tresse, et non pas une brioche.

    Une fois rassasiés, nous reprenons notre route, en direction de la France. Nous entrons dans Saint-Gingolph, et prenons une piste cyclable qui serpente à flanc de montagne, quelque mètres au dessus de la route. Nous croisons quelques cyclistes, dont une allemande avec qui j’échange quelques mots d’allemand. De temps en temps, j’aime bien me laisser imaginer que je peux parler cette langue que j’ai appris au lycée. Mais en fait, pas du tout!

    Nous continuons et arrivons à Evian. Je tiens absolument à aller remplir mes gourdes à la source, aussi nous garons nos vélos et montons dans le centre vers la source Cachât. Nous découvrons un très beau bâtiment art nouveau, et en particulier ses verrières. Dommage que le bâtiment soit enchâssé dans les immeubles environnants.

    Je remplis mes gourdes à la source, très belle et bien entretenue, et très peu fréquentée.

    La fontaine de la source Evian

    Nous déjeunons au bord du lac de sandwichs et coca (la boisson du cycliste). Prochaine étape : Thonon les bains. Nous avons réservé un appartement, car cette fois ci, la météo annoncée est très pluvieuse, pour toute la nuit. Nous arrivons très tôt vers 14:30, mais l’appartement n’est pas encore disponible. Nous garons les vélos et allons faire un tour de Thonon. C’est désert. Nous sommes dimanche et il y a seulement quelque jeunes gens désœuvrés dans les rues. Nous parisiens, c’est toujours un peu étrange de constater le manque de vie dans certaines petites villes de province. Nous retournons vers l’appartement vers 16h. En dépit de la façade de l’immeuble pas très attirante, l’appartement est vraiment très bien, spacieux, très bien décoré aussi, avec un grand salon et une chambre. Très chaleureux. Pascal prendra cette fois ci la chambre, et moi le canapé lit dans le salon. Enfin, lit, il faut le dire vite. Mais ça ne m’empêchera pas de dormir très bien.

    Nous voulions attendre la fin de la pluie, démarrée vers 19h, pour aller dîner, mais ce n’est que vers 20h que nous sortons et allons dîner à la trattoria Borelli, tout près de l’arrivée du funiculaire. Nous montons à l’étage, car il n’y a que très peu de tables dans la salle au rez de chaussée. Et c’est une excellente surprise, une toute petite trattoria qui vient d’ouvrir, deux semaines plus tôt. Nous prenons un plat de pâtes, Pascal prenant « mia carbonara », des raviolis où la joue de porc (guanciale) a été remplacée par de la joue de bœuf. Je prends des papardelles au ragu de canard. On nous offre aussi un amuse bouche et un sablé italien en fin de repas. Nous faisons des compliments au jeune garçon qui nous a servi. Il s’avère que c’est le fils du patron, qui monte lui même nous remercier pour les compliments et nous fait un long discours sur son expérience acquise dans d’autres restaurants, les pizza nouvelle mode, avec enthousiasme ! Et il nous offre aussi un limoncello avant de partir. La trattoria Borelli, à Thonon les bains. Nous recommandons.

    Pascal et la famille Borelli. Pascal a mis sa plus belle tenue pour sortir ce soir.

    Une excellente étape au final, peut être la plus belle depuis le début du voyage.

  • On quitte le lac de Neuchâtel, vers Lausanne et Vevey

    Journée de transition entre les deux lacs. Il fait un peu moins beau. Pascal, et moi, avons beaucoup mieux dormi. Aujourd’hui, nous avons un peu de dénivelé à faire pour passez d’un lac à l’autre.

    Il a plu une bonne partie de la nuit, nous attendons 7h30 pour nous lever. Les tentes sont trempées, mais le temps se dégage et même un petit rayon de soleil fait finalement son apparition. On peut faire séchez les tentes et partir un peu après 9h. On a eu de la chance qu’il s’arrête de pleuvoir tôt le matin.

    On sort d’Yverdon tranquillement, puis après une bonne petite côte, on attaque les contreforts du Mormont. La route est assez étrange car on prend des petites routes cimentées à flan de colline, puis en tournant à 90°, on monte raide (très raide) sur quelques centaines de mètres. Puis de nouveau un route à flan, puis une montée bien raide. Etc. On monte à pied tellement c’est raide. Un peu l’impression de monter des escaliers géants. En se retournant, on a une vue magnifique sur le Jura suisse.

    On arrive sur un plateau et on prend une grosse route, qui va nous emmener à Lausanne. On ne suit pas vraiment l’itinéraire, car il nous fait pas mal monter et descendre, et on commence à en avoir un peu marre, d’autant que ce n’est même pas pour avoir de jolis points de vue.

    Arrivée à Lausanne, très grosse ville en fait, et très pentue, comme dans mon souvenir. Beaucoup de monde dans les rues. On n’est plus habitués. On cherche à manger, on déjeune dans un jardin, puis on va voir la cathédrale, où chante un cœur avec un petit orchestre à cordes, genre cantate de Bach. En retournant vers nos vélos, on se prend une très grosse averse. On s’abrite dans l’escalier de la fontaine Pierre Viret. L’averse est de courte durée, donc on peut rejoindre nos vélos garés près de l’église saint François. Mais l’alerte est donnée, il va falloir faire attention maintenant à la météo, très changeante. Le temps ne devait changer que dimanche ou lundi. Il va en être autrement.

    On sort de Lausanne direction Montreux. On emprunte une grosse route mais avec piste cyclable, donc ça va. Une autre averse menace, le radar de pluie est en alerte, on s’arrête juste au moment d’une nouvelle averse. On prend un café dans un tout petit bar de marina, avec des gens très sympas.

    Redémarrage et route jusqu’à Vevey. On réfléchi, de la pluie est annoncée pour la nuit, on choisit d’aller à l’hôtel, et on trouve en bord de lac un hôtel pas trop cher, mais en complet travaux, en tous cas la terrasse. Le patron semble un peu perturbé par les travaux, la demande de dernière minute, nos vélos, mais finalement tout s’arrange, et nous prenons possession de notre chambre qui donne sur la place du marché.

    On sort dans Vevey, qui semble une ville très sympa, avec une vue grandiose sur les Alpes de l’autre côté du lac, et aussi sur le fond du lac, Montreux et la vallée de Sion. Ce soir ce sera burger avec une double haut de cuisse mariné aux épices indiennes, excellent!

    Couchez de soleil et ballade le long du lac. Belle journée très variée.

  • Le lac de Neuchâtel.

    On a dormi dans un camping à Colombier, très très bruyant, au pied d’une autoroute. Quand je dis au pied, c’est au pied. Du coup, on s’est mis à la place des gens qui dorment sous des ponts, et on s’est dit que c’était juste infernal. Ca devrait être interdit d’implanter un camping à ce genre d’endroit. Évidemment on a très mal dormi. Nos matelas n’étaient pas suffisamment gonflés, ça n’a rien arrangé.

    Départ pour Neuchâtel qui est à 10km de Colombier. Neuchâtel est une belle ville, très calme, avec une belle collégiale et un château avec une cour immaculée.

    Nous sommes accueillis dans la collégiale par un cours d’orgue, nous sommes flattés. Le château est lui assez désert, mais il ne se visite que les jours fériés et les week-ends.

    Nous continuons le tour du lac, on passe le bout du lac à travers champs. La rive sud est très différente de la rive nord. Beaucoup plus campagne que la rive nord, beaucoup plus urbaine.

    Je dois avouer que je n’ai pas une très grande forme, peut être le manque de sommeil, mais je me traîne un peu. Je pense au parcours retour dans le Jura français, et je me dis que ça ne va pas être de la tarte.

    On s’arrête déjeuner vers Cudrefin, sur une belle pelouse, près du lac. Il fait très chaud, les sodas sont les bienvenus venus. On reprend notre route et nous arrivons dans un village un peu moyenâgeux, Estavayer, qui abrite un très beau château, où se déroule un mariage, le château de Chenaux. C’est un château médiéval, très bien conservé, avec pas mal de coursives extérieures et une belle cour pavée.

    Nous finissons notre journée à Yverdon les bains, après une belle étape de 68km quand même. Camping cette fois-ci très bien placé près du lac, j’espère que Pascal dormira mieux cette nuit, et surtout qu’il ne se fera pas attaquer par une goule, qui venait lui déchirer sa tente, comme la nuit précédente. Le pauvre, il criait tout ce qu’il pouvait.

  • Direction Neufchâtel

    On a démarré de Frasne, à 19km de Pontarlier. Pourquoi Frasne? Parce que lors de notre réservation de train, pour une raison inexpliquée à ce jour, la SNCF nous a demandé de changer à Frasne, d’attendre plus d’une heure, pour aller ensuite à Pontarlier. Alors que le train allant à Frasne avait comme terminus Pontarlier. Nous n’avons pas compris et la contrôleuse non plus. Donc nous avons dormi à Frasne.

    Lever vers 7:30, Pascal sort pour acheter des croissants, mais un premier mai à Franes, rien n’est ouvert. Et de toutes façons il n’y a pas énormément de choses. Donc un petit café à la maison et c’est parti, à 9:00 tapantes comme prévu.

    On attaque directement l’itinéraire pour rejoindre Neuchâtel. On est tout de suite au milieu de prairies magnifiques, couvertes de fleurs de pissenlits, c’est magnifique. C’est le Jura comme on l’aime. Les prairie, les vaches, les combes. On arrive à Pontarlier après une heure de vélo, et quelques soucis d’itinéraire gps. Pontarlier est en fait une toute petite ville, je suis surpris. On achète un croissant et une briochette, on visite l’église romane Sainte-Bénigne (et ses très beaux vitraux modernes), et c’est reparti. On prend alors la route de l’absinthe. Oui, c’est la région historique de l’absinthe. Et on se retrouve très vite en Suisse, c’est vraiment très proche. À nous les routes cyclables à travers champs. C’est très très agréable. On descend tranquillement le Val de Travers, on se perd un peu aux abords du creux du Van, vers la ferme Robert, mais une cycliste couchée nous réoriente vers d’autres chemins, plus roulants que le GPS Garmin voulait nous faire emprunter. Et nous voilà à descendre les gorges de l’Areuse, quasiment jusqu’au lac de Neufchâtel. C’est une route magnifique, que je vous conseille si vous passez dans le coin. Attention il y a beaucoup de dénivelé, mieux vaut les faire dans le même sens que nous.

    On a repéré un camping près du lac et on y arrive vers 16h. Et nous sommes surpris, le camping est plein. Sauf l’espace pour les tentes, désert. On s’installe et notre projet d’aller visiter Neufchâtel tombe à l’eau d’un commun accord. Et on le remplace par un dîner mérité car on n’a rien mangé de la journée. Neufchâtel attendra demain.

  • Le Jura, nous voilà!

    C’est parti pour mon nouveau voyage, au printemps. Comme il fallait bien trouver un nom, je l’appelle le Jura, et ce n’est pas faux, je vais bien dans le Jura, mais j’aurais aussi bien pu l’appeler le tour des lacs suisses, ou à l’est tout nouveau, la pince (en rapport avec la forme du parcours) ou bien encore les helvétiques (ah mais ça c’est déjà pris!). Car oui ce voyage part de Pontarlier et je vais faire le tour du lacs suisses de Neufchâtel, puis du lac de Genève, pour revenir à Pontarlier, en traversant le Jura.

    Non, ce qui est un peu intriguant dans ce titre, vous l’aurez sûrement remarqué, non? Vous ne voyez pas? Eh bien c’est « nous »! Car cette fois ci, je pars avec mon ami Pascal, avec qui j’avais déjà fait pas mal de choses à vélo en 2021 : la Veloscenie, le tour du Morvan, et d’autres plus petites choses en Normandie en particulier.

    Le tour fait 8 jours, à peu près 430km (Pascal est en préparation du trail de la vallée des lacs dans les Vosges au mois de juin, et donc on ne doit pas faire trop de kilomètres pour ne pas perturber son entraînement). Pascal a un curriculum très fourni avec deux Marathon des sables en particulier. Je me sens tout petit à côté.

    Ça fait assez longtemps que j’avais préparé cet itinéraire, bien que inclus dans un itinéraire plus long, entièrement en suisse initialement. J’adore la suisse, c’est un pays vraiment très beau, très tranquille aussi, parfait pour les vacances.

    Vous pouvez regarder l’itinéraire sur visugpx ici.

    La préparation a été assez courte, j’ai eu du mal à retrouver ma tente, mais tout est rentré dans l’ordre hier soir.

    Donc ce soir, nous dormons dans un lit pour la dernière fois, ensuite ce sera bivouac sous les étoiles tous les soirs!

    On a hâte!

    Dans le train vers Dijon.