Voilà, deux semaines de vélo dans Puglia, c’est fini, et le bilan est très positif.
Le premier point positif, c’est le physique qui a tenu le coup. Après la mauvaise expérience de l’année dernière en Andalousie, je n’ai pas eu de bobo à mon genou, ni même quasiment de douleur. Et ça c’est l’excellente nouvelle de ce voyage. Car il y a toujours une petite angoisse maintenant, à ce que je ferais si jamais… et être tranquille physiquement, ça permet de voyager et de profiter. Je sais maintenant quelle différence ça fait.
Le second point positif est que je n’ai pas eu de problème matériel. Ça aussi ça permet d’être tranquille dans sa tête, même si il y a parfois des moments, en particulier dans les endroits très isolés, on je me suis dit « et si je crève là? », ou « et si je tombe là? ». mais rien de tout ça n’est arrivé, et j’ai du coup bien profité du voyage.
Le troisième point positif est bien sûr à propos des Pouilles. Je ne m’imaginais pas grand chose, à part les criques et la mer vert émeraude, et j’ai trouvé ça, mais aussi d’autres choses auxquelles je ne m’attendais pas. D’abord des villes et villages hyper vivants. Je voyais cette région comme un peu déshéritée, et c’est un peu le cas, on va pas se le cacher, si on compare à la Toscane ou la Lombardie ou la Vénétie, ce n’est pas au même niveau. Mais c’est ultra vivant et accueillant, je n’ai jamais ressenti de mauvais regard, me faisant sentir ma différence. Tous les gens ont été sympa, dans les logements, tout était très bien. Et puis ensuite, le temps, j’ai eu seulement un jour de temps gris, et deux demi journées un peu nuageuses. Sinon c’était grand ciel bleu et soleil. Ensuite, la campagne à certains endroits était vraiment belle, en particulier entre Lecce et Otranto, et à l’ouest de Gioia delle Colle. Bon et la mer évidemment était vraiment transparente et les criques magnifiques. Mon endroit préféré? Sant’Andrea sans hésitation. Ma ville préférée? Lecce, bien sûr, mais Ostuni fut une vraie belle découverte.
Quoi d’autre? La cuisine! J’ai évidemment très bien mangé. Mais pas des choses sophistiqués, non, des choses simples, beaucoup de pâtes, mais toujours très bon. Une seule chose à retenir? Le vin blanc à Ostuni, vraiment remarquable.
Quoi de moins bien? La logistique du voyage en avion avec le vélo. C’est quand même compliqué de voyager en avion avec un vélo. Taxi, bus, train pour partir et rejoindre les aéroports, c’est quand même compliqué. Démonter complètement le vélo pour le mettre dans une valise, qui fait au final 30kg, c’est un peu compliqué. C’est un peu de stress. Le train apporte beaucoup de simplicité en comparaison. C’est beaucoup plus long (quoique…), mais beaucoup plus simple, surtout avec ma housse confectionnée par Valérie. En revanche, les réservations de train pour l’étranger, avec le vélo, demandent aussi pas mal de préparation. Aller en gare (prendre rendez-vous !), vérifier les propositions des agents qui ne sont évidemment pas au courant de toutes les règles dans tous les pays,… Essayez par exemple de trouver un train Nice-Bologne,Qui a dit « la perfection n’existe pas »?

Enfin, le fait de ne pas parler italien a été un vrai point noir. Très peu de gens parlent anglais dans les Pouilles, jamais français. À part deux personnes à Bari, personne ne parlait anglais. C’est vraiment un point à améliorer si je reviens un jour ici.
Finalement, à refaire, je prendrais le train à Gallipoli pour rejoindre Bari ou Taranto. La côte n’a que peu d’intérêt entre Gallipoli (le Parc Porto Spelvaggio pour être précis) et Tarento. Mais je n’ai fait que la moitié de la Puglia! Il y a aussi tout le nord. À jumeler avec un voyage en Campania et Basilicata, et Napoli! Il me faudra trois fois plus de temps! Et de grosses cuisses.
Et voilà. Je ferai un point spécifique, concernant l’équipement vélo, plus tard, avec un déballage pour montrer les affaires que j’ai emmené et que j’emmènerais à l’avenir sur ce type de voyage. Et celles que je n’emmènerai pas, mais je commence à savoir quoi emmener maintenant…
Et puis ce voyage m’a donné envie de faire un voyage orienté sur la photo. Rien à voir avec le vélo. Faire des photos de personnes, peut être en noir et blanc. Ou peut être de petits films, d’interviews. La Puglia doit être belle en noir et blanc.
Des souvenirs? Tout un tas :

Et ma plus belle photo? Celle-ci, pour des raisons personnelles du moment où je l’ai prise. Ce que j’avais en tête, mon humeur, la côte que je venais de me taper, les snacks que j’ai mangé, la vue sur mer, la tour, la lumière. C’est pour des moments comme ça que je voyage à vélo.
