Vélibre

Vélo. Libre. Vélibre.

Catégorie : Voyage

  • De retour à Malaga!

    Que s’est il passé? Eh bien mon genou n’a pas apprécié ces premiers jours. Il m’a laissé arriver à Séville, mais le lendemain, j’avais beaucoup de mal à marcher. Je suis resté de plus en plus à l’hôtel, j’ai changé d’hôtel d’ailleurs le 31 décembre, mais je n’ai pas pu reprendre le vélo. Après trois jours, j’ai décidé de retourner à Malaga. J’ai loué une voiture automatique, mis le vélo dedans, et retour au point de départ.

    Il m’a fallut du temps pour comprendre que je ne pourrais pas repartir. Mon ostéopathe contacté au téléphone m’a dit que je devais me reposer 3 jours, mais le genou ne dégonflant pas, je ne voyais pas comment ça pourrait s’améliorer. C’est donc après 3 jours que je me suis dit que le voyage était fini.

    Pas mal de pensées sont passées dans ma tête. Et de doutes. Jusqu’à ce que je décide d’organiser mon retour. Parce que j’étais un peu bloqué dans mon état avant cela. J’attendais que ma situation se résolve toute seule. Que mon genou dégonfle. Qu’on vienne me chercher. Qu’on me rapatrie. Et je déprimais un peu que ca n’arrive pas. Mais non en fait, il fallait que ce soit moi qui s’occupe de moi. Personne d’autre. Donc j’ai organisé, et mon état mental s’est amélioré. Et mon genou aussi! Non pas de magie je pense, simplement accepter de ne pas bouger, rester au lit, ne plus le maltraiter.

    Ça fait maintenant 6 jours que je suis arrêté, que je vais d’hôtel en hôtel, ce n’est clairement pas les vacances auxquelles j’avais pensé, mais je prends du repos, je réfléchis, j’écris (ici en autre), et vous savez quoi? J’organise mon prochain voyage à vélo, en Alsace. Et ça me donne l’occasion d’expérimenter ChatGPT pour faire l’itinéraire. Qui n’est pas si mal. J’ai récupéré 90° de flexion du genou, je devais être à 45° maximum à Séville.

    Demain je change d’hôtel, une dernière fois, je retrouve ma valise pour le vélo, avant de décoller samedi pour Paris.

    Est ce que je reviendrais en Andalousie faire du vélo? La question est posée. Je garde un bon souvenir de Malaga, de Sevilla aussi, alors que je n’y ai rien visité. mais pour le reste je suis mitigé. Est-ce que le parcours entre Sevilla et Cadix vaut le coup de revenir ? À voir.

    En tous cas, j’ai appris, je peux me blesser en voyage à vélo, et il faut savoir gérer cette situation. Et peut être mieux l’anticiper.

  • Descente vers Sevilla

    Je révise mon jugement, les hauteurs de la Sierra de les Nueves ne sont pas si mal…, comparé à la plaine qui lui fait suite, à l’ouest, en direction de Sevilla.

    Je quitte mon hôtel un peu baroque, et j’attaque la descente qui me mène à Sevilla. Ça commence vite, je fais du 30km/h, parce qu’en fait la pente est faible donc c’est de la vrai descente. Je me dis qu’à ce rythme je vais y être bientôt. il y a une soixantaine de kilomètre jusqu’à Sevilla. Mais la route s’aplatit à mesure que j’arrive dans la plaine, et je me retrouve à rouler simplement dans la bordure, à un 20km/ normal.

    Les routes d’Andalousie ne sont pas désagréables, c’est juste qu’il y a pas mal de traffic, des camions, donc ce n’est pas super agréable. Je roule dans la bordure pour ne pas déranger les véhicules, qui respectent les vélos, mais ne semblent pas non plus super contents de se décaler à cause de moi. Le revêtement est correct, propre, donc ça va.

    Mon genou n’est pas en super état. Je serai content d’arriver à Sevilla, et me reposer un ou deux jours. Ça devrait aller mieux ensuite, et je pourrai repartir vers Cadix. En revanche, je ne suis pas sûr de pouvoir faire mon tour, par manque de temps, je devrai peut être prendre un train à Cadix ou Algeciras pour rejoindre Malaga. On verra. J’ai regardé les horaires, et il y a des possibilités.

    Non, mon principal soucis, c’est mon genou. Il a pas mal gonflé, et maintenant ça me gêne pour pédaler. Plus j’avance, plus je ralentis, je le ménage au maximum. J’ai réservé deux nuits d’hotel à Sevilla, ça ira mieux après deux jours de repos. J’espère.

    Le problème dans un voyage en vélo, c’est que le moindre pépin prend une envergure certaine. Tout d’un coup on se sent vraiment fragile, car on n’a aucune protection. Surtout dans un voyage comme celui là, à l’étranger et dans une région assez déserte. Alors je me mets à gamberger, à imaginer sur ce qui pourrait arriver, comment ça pourrait tourner, quelles sont les solutions possibles. C’est toujours un peu comme ça le voyage en vélo à l’aventure, c’est ça que j’aime parce que je suis complètement déconnecté de ma vie habituelle. Mais cette fois ci ce n’est pas très positif. Heureusement je me suis débarrassé de pas mal de mes angoisses, donc ça va, j’ai appris que ça ne servait à rien, j’arrive à me raisonner. Et puis il n’y a pas le choix, il faut s’en sortir. Donc je continue d’avancer, c’est la seule solution.

    Il n’y a qu’un seul problème potentiellement grave en voyage en vélo, c’est la casse mécanique. Celle du vélo, ou celle du pilote. J’ai pas mal envisagé la première, me suis équipé en conséquence, avec les outils, les pièces de rechange, le minimum. Mais la seconde casse, celle du bonhomme, je ne m’en suis pas vraiment préoccupé. Une trousse médicale d’urgence, et c’est tout. Et encore, parfois je n’en ai pas. J’ai un peu envisagé la chute, le vrai danger pour le pilote. Mais c’est tout. Le problème articulaire sans vraie raison, je n’y était pas préparé. En même temps, que faudrait-il faire de plus?

    Il va sans dire que je ne profite pas de la route, d’ailleurs il n’y a pas grand chose à voir dans cette plaine. En me rapprochant de Sevilla, je prends des chemins, et là c’est quand même plus agréable. J’arrive quand même à m’amuser un peu sur ces chemins au milieu des champs.

    Puis c’est d’un coup la ville, une piste cyclable qui rentre dans la ville. Je suis bien content d’être arrivé. J’arrive plaza de España, à laquelle je pensais depuis longtemps, qui m’avait marqué quand nous étions venus, adolescents, avec mes parents, au retour du Portugal. Les calèches… Je l’avais revue ensuite dans Laurence d’Arabie, ils en avaient fait le soit disant quartier général de l’armée britannique au Caire… Avec la sublime musique de Maurice Jarre.

    Notez que Lawrence d’Arabie est un de mes films préférés. Quelques plans sublimes parmi une kyrielle d’autres :

    Avec des répliques immortelles telles que « Nothing is written » ou « My name is for my friends », « My fear is my concern », ou encore « it is recognize that you have a funny sense of fun ».

    Un jour je pourrais faire un article dédié à ce film. En attendant vous pouvez voir une vidéo sur YouTube où l’on apprend pas mal de choses sur ce film. Ou bien encore un épisode de la série Blow up d’Arte, de l’excellent Benoît Forgeard, C’était quoi Omar Sharif? Cette série est cultissime pour moi. Et je vous recommanderais aussi l’épisode consacré à un de mes acteurs vivants préférés, Joaquin Phœnix. Et je ne peux m’empêcher pour finir cette série de références, en pensant à Joaquin Phœnix et mon genou, de penser au sublime morceau Hurt de Johnny Cash. Il faut voir « Walk the line ».

    Je suis à Séville et je suis heureux. Premier objectif atteint.

    Une petite vidéo de mon arrivée à plaza de España

  • Deuxième jour dans la Sierra de les nieves

    La nuit a été froide finalement. Le terrain était en pendre, et j’ai passé la nuit à remonter dans mon lit. Bref, je n’ai pas super bien dormi.

    Départ à 10:15, ni tôt ni tard. Je vais voir le réservoir de la Guadalhorce, et surprise il n’y a pas une goutte d’eau. Les rivières qui l’alimentent sont à sec. Ca commence à vraiment faire peur.

    Je traverse la Sierra de les Nieves. Je vais de village en village, Teba, Almargen, El Saucejo, Villanueva de San Juan, Mais vraiment les villages n’ont aucun intérêt. Des maisons en ciment toutes identiques, pas de vie, donc je passe mon chemin. Et puis le plus beau c’est la nature. Quand les bas côtés des routes ne sont pas jonchées de détritus en tout genre. Messieurs mesdames espagnols, il faut vous ressaisir! Aussi souvent ça sent très mauvais. Ce n’est pas très compréhensible pour un pays majeur de l’UE!

    J’aborde la dernière difficulté de la journée après Villanueva de San Juan, mais je vois tout de suite que la pente est trop raide pour moi. Donc je monte à pied. Ce n’est pas désagréable, pas beaucoup de voitures, il fait assez beau et chaud, et je ne suis pas en retard, donc je peux prendre mon temps tranquillement.

    Plus j’avance vers l’ouest et plus l’herbe fait son apparition. Parce que passe la première crête hier, il n’y avait aucune herbe aucune végétation à part les oliviers. De la terre seulement. Après la dernière crête avant de descendre vers Moron de la Frontera, il y a des champs d’herbe. Complètement différent. Et bien sûr c’est mieux. C’est ça que j’aime bien dans les voyages à vélo, c’est voir la végétation évoluer au cours du voyage. Le style des maisons qui change aussi.

    Je prends la descente vers Morin de la Frontera, et elle va s’avérer plus longue que je ne pensais. J’ai réservé un hôtel à la sortie de la ville et j’ai bien fait cette ville n’a pas de sens. Des bidonvilles à l’entrée! C’est indigne.

    Demain direction Sevilla ou je devrait rester deux jours pour faire reposer mon genou. Et profiter de la ville.

    Un peu de Gravel pour changer de la route.
  • Premier jour en Andalucia

    Départ de malaga très tardif. Plus de 13h. La cause? Achats divers, frontale, câble micro usb, oublies à Paris. Et puis pas une grosse firme non plus. Le premier jour a près de 900m de dénivelé me fait un peu peur. Surtout après quasiment 4 semaines sans activité. et en plus mon genou gauche est un peu gonflé après la marche d’hier.

    Finalement je pars mais c’est laborieux. Mon pneu arrière s’est complètement dégonflé dans la nuit, peut être un problème de valve. Regonflage, on verra bien. Ensuite au bout de 5km, je m’aperçois que je ne peux pas passer sur le grand plateau. Il me faudra deux fois m’arrêter avant d’y arriver. Je trouve finalement une station service, je me dis que je vais regonfler mes pneus, mais non, même avec mon adaptateur ça ne fonctionne pas. Serait ce des signes?

    Finalement, je règle le tout, même mon sac de cintre qui gêne les passages de vitesses, et la tout va bien!

    Sortie de malaga un peu galère, comme prévu, j’emprunte pas mal de chemins, dont un au milieu d’un long terrain vague près de l’aéroport. On est très loin de la propreté de l’Europe du Nord! Les bord de route sont jonchés de déchets et tous genre, même une mini décharge à un endroit. Ca ne change pas.

    Les chemins ne sont pas spécialement faits pour les vélos, certains sont des culs de sacs, et après un dernier échec, pourtant dans un paysage très beau enfin, je choisis de rester sur la route. Je commence à avoir fin vers 16h, et je trouve par miracle un supermarché. Il n’y a déjà plus beaucoup de village, et c’est le dernier avant Ardales. Ouf. Je reprends la route, il me reste 22km avant Ardales, il est 17h30, je ne suis pas sur d’y arriver avec la nuit qui va tomber.

    Je commence la montée, c’est sans problème, j’avale les 10 premiers km sans problème. Mon moral remonte en flèche. Mais je ne m’emballe pas. J’ai vu que les 10 derniers km étaient les plus raides. Je continue et le soleil se couche vraiment, je n’ai pas très chaud, aussi je l’arête pour mettre ma veste, un bonnet, je mets les lumières, et je repars.

    Je monte beaucoup moins vite, mais je me sens bien. Je n’ai plus froid, je suis assez confortable. En revanche, il y a pas mal de voitures, et certaines passent assez près de moi. Il fait maintenant nuit, je ne vois pas très bien mais je vois des précipices à droite et ça ne me rassure pas. Je roule dans la bande d’arrêt d’urgence, qui fait un petit mètre de large. Ça me rappelle le col de la Gineste entre Marseille et Cassis. En moins raide. J’avais finis à pied, trop dangereux. La, ce n’est pas trop raide donc j’arrive à me maintenir dans la voie. De temps en temps il y a une voie pour véhicule lents, c’est bien parce que c’est plus large, mais en fait certaines voitures passent encore très près, et en plus ce sont les endroits les plus pentus. donc au final ce n’est pas mieux.

    Finalement j’arrive au sommet bien content, je ne prends pas le temps de savourer, je me lance dans la descente. Et la ça caille! Je ne m’y attendais pas. Pas longtemps, quelque kilomètres, mais suffisamment pour arriver à Ardales transi. Par chance, je vois une station service à la sortie de la ville, et même une sorte de cafétéria! Je m’y rue et m’installe. Je suis quand même très content d’être arrivé, d’avoir passé la première ligne de montagne. Je commande, et j’appelle Tristan. On teste une petite demi heure au tel. Il est en vacances, ça lui permet de se reposer après la prise de son nouveau travail. Toujours pas mal d’interrogations !

    Je repars pour trouver mon campement, bien sûr Google maps est mon ami, pas facile de trouver un campement dans la nuit noire dans cet endroit assez montagneux. Finalement je prends la route et avant même d’arriver au lac, je trouve des champs d’oliviers, très irréguliers, mais finalement j’en trouve un qui me plaît où je devrais être à peu près correct, je plante la tente, il fait 8°C, et à 10h15 je suis au lit, pour écrire ce petit article, après ce premier jour en vélo en Andalousie. Pas facile, pas éclatant, mais quand même je suis très content d’être là, c’était la première journée et la plus difficile a priori en terme de dénivelé en particulier, maintenant ça devrait être beaucoup plus sympa.

  • Malaga

    Je vous ai quitté au Danemark, je n’ai même pas écrit le récit de notre séjour à Kopenhagen. Alors que nous avons adoré. Justement pour ça? J’y reviendrai.

    Pour le moment, je suis à Malaga, seul cette fois ci. Pour 10 jours de vélo en Andalousie. Je voulais faire ce voyage il y a deux ans, et puis finalement ça ne se fait que maintenant. C’est la lecture d’un parcours à partir de Séville qui m’a donné envie. Alors voilà. Je suis un peu fatigué par cette année qui a été compliquée professionnellement, les temps sont très incertains, et j’ai quand même beaucoup hésité à partir. Il faut être en forme pour partir en voyage, je ne pars en général pas trop fatigué, sinon je ne profite pas à fond du voyage. Mais à choisir, j’ai préféré partir.

    Et je suis bien content d’être là. Valerie va me manquer un peu probablement, j’ai pris l’habitude maintenant de voyager avec elle, c’est sympa aussi. Je devais initialement partir de Séville, mais les vols étaient chers, et en train ça prenait deux jours. J’ai finalement trouvé un vol pour Malaga, qui était sur mon parcours. Et donc me voici au bord de la Méditerranée, à nouveau en hiver, après mon premier vrai voyage en France voici trois ans déjà, de Banyuls à Menton.

    J’ai failli ne pas partir, l’avion était en surbooking, mais finalement ça a fonctionné. C’est quand même un choc d’arriver ici. Nous sommes en hiver, mais la température est quand même bien plus haute qu’à Paris (c’est quand même pour ça que je suis venu) mais surtout le soleil et la lumière sont là. Et le ciel bleu. On n’est pas gâté à Paris de ce point de vue. Je prends un bus pour rejoindre le centre ville, 4€, ça c’est bien aussi. Ce n’était pas super bien indiqué à partir de l’aéroport, et même en appelant l’hôtel, ils ne m’ont même pas parlé de cette option.

    J’arrive en centre ville, après une découverte de la banlieue de Malaga vraiment pas au top. Je dois marcher un peu pour rejoindre mon hôtel, et je suis positivement surpris par la vieille ville très animée, et assez sympa et belle.

    Arrivée à l’hôtel finalement assez tôt, je range mes bagages et pars faire un tour dans la vieille ville, en attendant de pouvoir récupérer ma chambre. Un tour qui me prendra quand même une paire d’heures. Visite d’un magasin de vélos ( c’est la tradition), puis le Castillo de Gibralfaro et l’Alcazaba. Des restes de l’émirat de Cordoue, qui donne une idée de la sophistication de cette époque. En particulier l’alcazar, avec quelques fontaines et rigoles transportant l’eau à l’intérieur. Un bon moment dépaysant.

    Je redescends et continue ma visite de la vieille ville, et m’arrête pour déjeuner. Malaga est une ville très animée, plus que Barcelona ou Valencia je trouve. In ne peine pas à trouver un restaurant. Je ne trouve pas encore de plats typique, ça viendra.

    Je rentre à l’hôtel finalement, prend la chambre, très bien. Le jeune type me monte ma valise de plus de trente kilos, j’en suis bien content. Je me tape une petite sieste, car je n’ai dormi qu’une heure la nuit dernière. Je me réveille vers 18h et entreprends de remonter mon vélo. Il ne me faudra que 45 minutes pour cela, je m’impressionne.

    Quelques coups de téléphone, puis je sors dîner. Un monde fou dehors, à l’espagnol. Je prend finalement des tape, avec une bière.

    Un spectacle de danse, beaucoup de bruits, des lumières aussi. Pas de doutes, je suis bien en Espagne.

  • Retour en France

    Nous sommes dans le train, partis depuis Kopenhagen à 9:26. On a eu des petits soucis avec les vélos, le wagon avec nos place était à un bout du train, nous sommes montés là avec nos vélos démontés sous house, mais une fois le train parti, le contrôleur nous dit qu’on ne pouvait pas les laisser sur la plateforme à l’arrière et boucher l’accès à une porte. Nous devions les mettre dans l’espace pour les vélos, tout à l’avant du train. On lui a demandé s’il y avait de la place car on avait essayé de réserver des emplacements vélos en gare de Kopenhagen et on nous avait dit que le train était complet. Il nous dit qu’il y avait « plein de place ». A l’arrêt suivant, nous sommes donc descendu du train, avec nos vélos, avons remonté tout le train et remonté avec nos vélos dans le train en voiture 5. Arrivés à l’intérieur, on s’aperçoit qu’en effet il y a trois emplacement vélo libres. Donc soit le type à la gare s’est trompé, soit des personnes ont annulé leur voyage. En tout cas, nous voilà à remonter nos vélos dans le train pour pouvoir les suspendre. De toutes façons il aurait fallu le faire. Un retour à nos places pour récupérer les clefs d’antivol, encore un aller retour pour mettre les antivols sur les vélos, et nous voilà enfin assis jusqu’à Hambourg.

    Nous arrivons à Hambourg à 14:05, et nous retournons à notre hôtel Mercure. Nous devrions retrouver la fine équipe de jeunes à l’accueil, dont le jeune français en stage jusqu’à aujourd’hui même.

    On arrive comme prévu, on traverse la ville, on a quand même besoin du guidage. Arrivés à l’hôtel, on décide d’aller faire le tour sur l’Elbe en bateau. On prend le chemin direct à pied, on passe à côté de la fête foraine, encore une après le parc Tivoli, on arrive au port, et on trouve un billet pour le Louisiana Star, ce bateau blanc et bleu en forme de bateau à roue. Nous sommes les derniers à monter, ils lèvent la passerelle juste après nous. C’est parti pour une heure de balade dans le port.

    Il fait très beau, chaud, 23°, ça nous change. On fait une grande visite du port commercial. Le port de Hambourg est le troisième port d’Europe. Ça me donne l’occasion de m’intéresser au classement des ports de commerce, et de m’apercevoir que sur les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois. Et de loin. On a la chance de voir le chargement d’un cargo ainsi que l’arrivée d’un cargo dans le port, manœuvré par deux remorqueurs. Un cargo de 328 mètres de long… Le demi tour au milieu du port, les deux remorqueurs tirant le cargo en biseau pour lui faire faire 180°, et enfin le faire entrer en marche arrière, est impressionnant.

    On fait ensuite une petite visite vers la philharmonie, ça nous rappelle notre premier jour de vacances où il avait tant plus.

    On rentre par le parc Planten un Blomen. Nous sommes dimanche, il fait beau, le parc est complètement différent. Il y a des gens partout à profiter de ce parc immense, avec pas mal de recoins différents que l’on n’avait pas vu à notre arrivée. Il y a beaucoup d’espèces de plantes différents, des bassins, des jets d’eau. Ce parc est très différent de ceux que je connais pas. Il y a des espaces très structurés, et à l’intérieur les plantes sont plantées de manière très déstructurées apparement. Et il y a des arbres magnifiques et très anciens. C’est peut être le plus beau parc que j’ai vu.

    Notre dîner, le dernier, sera au restaurant vietnamien Quan 19 près de l’hôtel, encore une fois. Le jeune serveur nous reconnais et nous demande si on a aimé Lübeck. Comme il fait beau, on va s’installer dans la cours, il y a pas mal de monde, et on va attendre pas mal de temps. En plus ils se trompe de plat pour moi, donc j’attends encore un peu plus. Ils s’excusent et nous offrirons les desserts et le café. Tout se termine très bien pour notre dernier jour en Allemagne.

    Le lendemain sera le long voyage en train pour Paris. On aura une petite galère à Mannheim, les trains sont en retard, et on va rater le train pour Offenbourg, dû à un changement de quai qu’on n’avait pas anticipé. Mais, coup de chance, notre train Strasbourg-Paris part en fait de Mannheim sur le même quai! On va démonter vite fait nos vélos, les mettre sous housse, on a juste trente minutes. On montera dans le train sans problème, le train s’arrêtant à Karlsruhe et Strasbourg donc. Il y aura en plus deux handicapés dans des fauteuils, une poussette, tout ce petit monde devant se partager l’espace flexible comme ils disent. On s’en sortira en sortant et entrant nos vélos à chaque arrêt pour laisser passer les gens.

    Décidément les voyages en train avec vélos sont toujours différents et pleins de surprises.

    Quel sera le prochain?

  • Kopenhagen

    Cette ville nous a beaucoup plu. Malheureusement je n’ai rien écrit, il ne restera que des images. Nous sommes restés trois jours à visiter, et c’est une ville vraiment agréable. On n’avait aussi un superbe appartement, avec un magnifique canapé lounge qui nous a tapé dans l’œil.

    Une ville variée, des gens très sympas et ouverts, qui s’arrêtent pour demander si on a besoin de quelque chose, surprenant.

    À voir!

    On a aussi super bien mangé, et ça ce n’était pas prévu au menu.

  • Rostock Gedser

    C’est la journée du passage au Danemark, en traversant la mer Baltique. Nous devons prendre le ferry à 6h du matin, la traversée prend deux heures, car en plus de ça nous avons prévu une étape finalement assez longue, 84 km. Treize à partir de Rostock jusqu’au terminal de ferry, le reste en arrivant au Danemark. En plus de ce départ matinal, de nuit, il est prévu de la pluie toute la journée…

    On se réveille tous les deux assez tôt, 3h pour moi, à vérifier dans ma tête si tout est prêt, (mon passeport, l’ai je bien rangé ? ). Valérie me dit à 3:55 qu’elle a arrêté son réveil, donc elle devait être réveillée aussi depuis un moment. On se lève, nos affaires sont prêtes nous les avons préparées hier soir. Lever en silence pour ne pas réveiller notre hôte. A priori il ne pleut pas, on s’habille pour la pluie quand même.

    Départ de Rostock

    Départ à 4:35, il y a quelques vélos qui nous accompagnent dans la nuit noire, il pleut un tout petit peu, et il faut faire confiance totalement au GPS pour se repérer dans la traversée de Rostock. La pluie s’intensifie, puis s’intensifie vraiment. On s’arrête, Valérie met la cape de pluie, et on repart. Il est difficile de savoir si le terminal est encore loin, j’ai fait un parcours jusqu’à notre étape au Danemark, et le gps à écran tactile n’apprécie pas bien les sceaux d’eau qui tombent maintenant. Impossible de changer l’affichage. Je regarde l’heure à un moment et je vois 5:33. Il nous reste un peu moins de 15 minutes pour arriver, il faut prendre les tickets, et tout ça 15 minutes avant le départ. Il faut accélérer. Valérie a du mal, en plus elle ne voit pas grand chose apparemment.

    Je comprends mieux l’alerte météo que j’ai reçu sur mon gps au départ : c’est avis de rafales de vent 80 à 100km. Entre Rostock et le terminal, la piste cyclable est à découvert et ça souffle pas mal. Je conseille à Valérie de rouler au milieu pour ne pas se faire balancer dans le bas côté.

    On arrive au terminal enfin. C’est pas super bien indiqué, je suis mon gps un peu anxieux. La pluie s’est arrêté, c’est pas plus mal. Je vois finalement le bâtiment Fahrcenter, en néons bleus, et j’accélère. Je rentre dans le bâtiment, je vais aux machines à tickets mais le prix me parait trop élevé. Je vais au guichet. Une femme au centre m’indique de m’adresser à une de ses collègues. Il n’y a personne. Pas de bonjour, pas très aimables. Les deux billets sont à 64€! Il faudra qu’on vérifie le prix. On se dirige vers les portiques, à 100m. Le gars nous indique alors comment rejoindre l’embarquement. Il n’y a personne sur ces quais gigantesques. Deuxième à droite après le rond point, direction Scandlines Gedser, puis allée Nº4. Bon alors c’est pas vraiment la deuxième, je suis le panneau Scandlines. Valérie me le fait remarquer mais je fais confiance au panneau. Nous arrivons vers les allées numérotées, il y a des files de voitures et camions arrêtés. Nous prenons la file numéro 4, doublons toutes les voitures, et nous arrêtons derrière une moto. Je demande au conducteur si c’est bien pour Gedser à 6h, il me répond que oui. Ouf! Il y a un bateau pas loin mais ce n’est pas le nôtre. Le notre arrive seulement. Il est quasiment 6h. On va avoir pas mal de retard. Tout ça pour ça. Un type s’avance vers nous et nous fait nous diriger, les cyclistes, c’est à dire nous deux!, vers un abri. Ah oui en suivant la piste cyclable. Parce que depuis Rostock et dans tout le terminal de ferry, il y avait une piste cyclable parfaitement matérialisée, et ceci jusqu’au bateau!

    On assiste alors au ballet des navettes qui viennent chercher des remorques de camions qui étaient là en attente. Puis les voitures et les camions entrent dans le bateau par deux niveaux diffèrent. On ne s’aperçoit même pas que c’est un bateau tellement l’entrée est gigantesque. Il aura fallu seulement 15 minutes pour faire rentrer tous les véhicules dans les cales du bateau, sur deux étages.

    On rentre enfin dans le bateau, on cale nos vélos sur des U inversés plantés au sol, et on monte dans la salle des passagers par un ascenseur. On choisit la plus haute pour prendre un café. En arrivant, on s’aperçoit que le bateau a démarré, on n’a rien ressenti. Il y a plusieurs bars, un restaurant, un magasin duty free. On se trouve une table dans la salle gigantesque. Le bateau longe les côtes de l’estuaire, et débouche, dans un grand silence et un calme total, sur la mer démontée! Mais le bateau ne bouge toujours pas. Des baies vitrées nous pouvons observer le bateau quitter la côte allemande et naviguer vers les côtes danoises.

    Une aventure!

    La traversée dure deux heures, et nous arrivons même un peu plus tôt, le conducteur a du accélérer un peu pour rattraper le retard. On descend dans la cale récupérer nos vélos, et tout le monde va tellement vite que nous sortons les derniers des cales du bateau.

    A la sortie, on retrouve le vent et la pluie bien sûr. Nous avons plus de 60 km à faire pour rejoindre notre location. Le vent vient de l’ouest, nous allons plein nord donc on aura du vent de côté. Le premier village qu’on traverse est désert, mais de très nombreux drapeaux danois flottent au vent le long de la route. Au moins on sait où nous sommes. Les quinze premiers kilomètres sont difficiles, on avance sur une fine bande de terre balayée par le vent, on fait du 8km/h. On fait le calcul, il va nous falloir 8h à ce rythme là. Heureusement, après 15km, on s’enfonce dans les terres, et on est un peu plus à l’abri. Bon ça continue de souffler, mais on a moins de vent de face, il est plus latéral, d’autant que notre direction s’oriente très légèrement vers l’est vers Vordingborg. On s’arrête en chemin prendre un café et se réchauffer un peu. Puis on repart, et on arrive au pont du Storstrøm. La pluie s’est arrêtée heureusement.

    Le pont de Storstrøm

    Ce pont fait 3,6km de long. On se demande un peu comment on va circuler sur le pont, y aura t il une piste cyclable, la circulation va t elle être autorisée pour les vélos avec un tel vent? Peut être est il plus sûr de pousser les vélos à pied ? On arrive au pont, on croise un type en train de réparer sa roue crevée… L’entrée du pont monte assez raide. Il y a effectivement une piste cyclable, assez large, séparée de la chaussée pou les voitures. Le vent souffle de trois quart arrière, j’emprunte la piste cyclable sur quelque mètres, et je pense qu’il sera plus facile d’avancer à vélo plutôt qu’à pied. Mais nous sommes au début du pont, nous sommes dans une zone encore abritée par la terre. D’ici le milieu du pont, le vent va s’intensifier car on sera alors en ligne droite de la mer ouverte. On en discute 1 minute avec Valérie, et je m’élance sur le pont. Il y a une balustrade en fer sur notre gauche, le vent passe à travers et ça fait un vacarme du diable. Pour l’instant ça va, on est un peu malmenés par les rafales, il faut faire attention mais c’est ok. Tout d’un coup, le vent s’arrête énormément, et comme je m’arc-boute pour contrer le vent vers la gauche, je me sens projeté vers la gauche. Je me redresse vers la droite, et le vent reprend et me pousse maintenant vers la droite violemment. Puis de nouveau, le vent baisse, je repars vers la gauche, puis la droite. Je me demande ce qui se passe. Je continue, et peut être 100m plus loin, ça recommence. C’est alors que je réalise que des panneaux ont été fixés à la balustrade, et donc coupent le vent, formant une sorte d’abri. Bonne idée, sauf que quand on sort de la zone déventée, on se prend une méchante claque.

    Néanmoins. on avance et on s’arrête à chaque zone de panneaux pour reprendre notre souffle. C’est juste dément, jamais on n’a subit autant de vent. Des fois je me dit que les roues du vélo pourraient simplement perdre l’adhérence, tellement le vent est fort, et on se retrouverait par terre probablement balancés sur la chaussée des voitures…

    On arrive vers le milieu du pont, et comme prévu le vent se renforce car on est alors face à la pleine mer. Si bien que pédaler tout en maintenant la direction dans les risées devient difficile. Comme le vent est de trois quart arrière, il nous pousse, donc dans les rafales, je sors un pied de la pédale, et je le laisse pendre pour ajouter un peu de poids sur la gauche, pour équilibrer. Quand la rafale est passée, je me remets à pédaler, et je m’arrête dans la zone du panneau pour souffler. Du grand art.

    La deuxième partie du pont est dantesque. Le vent a encore augmenté, je me demande si on arriverait seulement à marcher en tenant les vélos. Mais on a pris le coup et on arrive enfin à la fin du pont sans accident. On le ressent comme une victoire. On passe les dernière piles du pont, et on tombe sur un type en train de réparer son vélo; visiblement il a crevé et est en train de remplacer la chambre à air.

    Je m’approche de lui, il est italien et il me dit qu’il a crevé en plein milieu du pont. Je n’ose imaginer son calvaire. Il me dit qu’il va au cap Nord, mais vu son équipement sommaire, je ne le crois pas. On repart et on va finir l’étape à peu près tranquillement, on s’arrête à Vordingborg manger un burger vers 15h, puis on reprend la route pour aller à notre gîte, une superbe petite Maison Blanche, où la propriétaire nous attend et nous dit qu’ils ont fait du feu dans le poêle dans le salon. Comme nous somme contents d’être arrivés là.

    Une journée épique!

    Bonne nouvelle, ma tenue de pluie a tenu le coup, je suis entièrement sec en dessous. C’est ma première journée de pluie en vélo. Pas la dernière!

  • Rostock

    On va visiter la ville, mais d’abord on va se faire un brunch dans un restaurant qu’on a réservé la veille. On était passé devant en allant dîner, c’était complet, donc on avait réservé pour le lendemain. On avait fait un restaurant grec sur le port à la place, très très moyen.

    C’était une très bonne idée, le restaurant est plein, le brunch est à volonté, la serveuse nous explique tout en détail, de manière très enthousiaste, et nous prenons l’eau pétillante aromatisée aux baies. Un régal. On se régale avec les waffles qu’on fait nous même dans un appareil dédié. Si bien qu’on réserve aussi pour le soir même.

    Nous partons ensuite visiter la ville, et je m’aperçois qu’on n’est pas dans le centre historique, qui existe! La bonne nouvelle! On se retrouve dans le centre d’une ville de la bande. Ok ce n’est pas Lübeck ou Wismar, mais c’est quand même très bien.

    On rentre à l’appartement, où nous attends Reinhardt pour une lesson de tango que Valérie a réservé. Il nous fait faire le pas de base d’abord, puis le pas ou le danseur passe la danseuse avant de la rejoindre. J’adore ce pas. Puis on fait le changement de direction qui nous permet de revenir vers le centre de la piste de danse. Très simple tout ça. Enfin, le pas où la danseuse doit croiser les jambes. Ça se corse. Et d’ailleurs on n’y arrivera pas dans l’espace d’une heure. Reinhardt parle beaucoup de lui, des femmes qu’il a connu, de ce qu’il fait dans la vie. Il nous explique au cours de cette leçon que le tango est une danse de communication, c’est le danseur qui mène, la danseuse réagit à ce que fait le danseur, presque avec un temps de retard. Du coup, il y a beaucoup d’improvisation dans le tango. Et plus les indications du danseur sont claires, presque impérieuses, et plus la danseuse sait quoi faire. Je suis surpris parce que jamais il nous a dit de marcher, comme j’avais paris que c’était la base du tango. Certes il nous a dit qu’on dansait en se déplaçant sur une ligne, mais jamais il n’a même employé le terme de marché. C’était un très beau cours.

    Néanmoins, nous devons abréger le cours pour aller dîner. Et retourner chez Käthe pour le dîner. Nous rentrons à l’appartement faire nos valises, car nous prenons le ferry demain à 6h pour le Danemark, et nous devons y être 15 minutes avant le départ. Donc lever à 3:45. La météo est annoncée pluvieuse.

  • Lübeck Wismar Rostock

    C’est un trajet fait en deux jours, avec un arrêt à Wismar. Nous partons de Lübeck sous le soleil, il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas vu ça. On a refait l’itinéraire dans Komoot, mais cette fois en mode gravel. C’est Valérie qui a pris les choses en main. Depuis Hambourg, on avait eu pas mal de routes avec des voitures, on voulait tenter autre chose.

    On part avec pas mal de cycliste, pour sortir de Lubeck. Tout le monde utilise Komoot ici? On passe à côté d’une énorme usine de bois, il y a des tas de troncs et des tacs de sciure, de plus de 20 mètres de haut je pense.

    Effectivement, on suit des chemins, de plus en plus petits, et finalement c’est un chemin où on ne peut même pas rouler tellement il est envahi par la végétation. On doit donc marcher en poussant les vélos sur 2 kilomètres environ. On a ce qu’on voulait!

    On passe par Travemünde, petite station balnéaire au nord de Lübeck. On doit prendre un petit bac pour traverser la rivière « Trave », où plutôt l’embouchure de la Trave, « Travemünde ».

    Ces deux jours vont être assez semblables, avec du beau temps, pas de pluie, et on va longer la côte Nord de l’Allemagne, le long de la Baltique. Première fois pour moi que je vais aussi au Nord. On va traverser des petits villages, des stations balnéaires, faire quelques arrêts sur les plages. A ceci près que plus on va vers l’Est, et plus les maisons, les espaces en général, sont de mieux en mieux entretenus. Les jardins des maisons sont très bien organisés, les pelouses toujours bien tondues, les bords des routes également, les cimetières aussi. C’est vraiment incroyable. Ce n’est pas la Suisse, c’est plus humain, il y a moins le côté nains de jardin, mais c’est impeccable.

    On va s’arrêter donc à Wismar, où on a réservé une chambre d’hotel. C’est toujours assez cher 170€ la chambre, bon c’est bien, mais pas non plus incroyable. En revanche j’ai vraiment aimé Wismar, qui en comparaison avec Lübeck a une architecture plus homogène, la ville a dut être moins détruite au fil des ans. Elle est beaucoup plus petite. Toujours énormément de tranquillité, ça nous fait de vraies vacances. On se fait on bon resto Frische grube, avec un très bon dessert au chocolat en particulier.

    On repart le lendemain matin après avoir fait un tour de la ville, direction Rostock. Toujours le long de la baltique, toujours au calme, et toujours avec le soleil. Une très belle journée. On déjeune séparément à Rerik, l’occasion pour moi de tester un fischbrötchen, un sandwich au poisson pané. Pas mauvais.

    On longe des plages, des villages, des maisons magnifiquement entretenues toujours, puis on oblique vers Rostock.

    L’arrivée dans la ville n’est pas joyeuse. Rostock est la première ville qu’on rencontre en allant à l’Est qui ait fait partie de la RDA. Et ça se voit. Les immeubles, les rues sont d’une tristesse absolu, désertes, il y a pas mal de travaux, beaucoup de graffitis. Le temps s’est couvert, il fait gris. C’est pas la joie. On arrive au logement, accueilli par notre hôte dans un logement derrière sont atelier. Il est vidéaste, mais aussi conçoit des objets, a aussi été professeur de Tango. Un personnage. Le logement est très moyen, il faut traverser la cuisine de l’appartement pour accéder à notre chambre. Reinhardt nous explique comment faire du café dans une cafetière italienne électrique. C’est pas super propre, il nous dit qu’il va ranger et laver. On a prévu deux nuits ici, ce n’est pas, a priori, la meilleure idée que j’ai eu.