Je me suis un peu traîné pour arriver à ces vacances, depuis un mois je me sens très fatigué, déjà c’était le cas quand je suis parti dans les Flandres. Là, pareil, je me suis pris un jour de repos car je me sentais trop fatigué. Pas la force de préparer mes affaires. Et comme j’ai trois semaines, je ne suis pas à un jour près. Ni même deux. En fait je pars demain dimanche, dans l’après midi, au lieu de ce matin. Probablement l’intensité de mon travail est devenue plus importante, je vieilli aussi, donc je supporte moins bien tout ça. J’ai annulé mon billet et en ai pris un autre. Et pour fêter cette décision pleine de sagesse, et dont je suis très fier, je me fais un déjeuner italien. En souvenir de mon voyage dans les Pouilles en début d’année. Il y a même des Taralli!


Fort heureusement je peux encore voyager à vélo, et notre Europe propose un terrain de jeu infini à ces voyages. Et pour l’instant je ne me lasse pas. Voilà cinq ans que j’ai démarré les voyages à vélo. Mon premier, c’était quatre jours, un rodage, autour de l’île de France à 100km de distance de chez moi. Une vieille règle de l’époque de sortie du confinement. Autour du 14 juillet 2020. Depuis lors, toutes mes vacances ont été à vélo. Oui, quasiment toutes. Été, hiver, à toutes les saisons. Comme je fuis le tourisme, je vais au sud en hiver, et plutôt au nord en été. Et plutôt pas au bord de la mer. J’ai commencé bien sûr par la France que j’ai pas mal sillonnée, mais il me reste encore quelques régions à découvrir. Au passage, on se rend compte, encore plus à vélo, combien nous avons de la chance d’habiter en France, et de la diversité de paysages dont nous bénéficions. Et puis je suis parti en dehors de France, en Italie bien sûr, dès 2021, et depuis j’y retourne presque tous les ans. Ensuite l’Allemagne, le Danemark, la Suisse, l’Espagne. Et j’ai encore tellement de projets en tête. C’est réellement infini. Ça fait donc 5 ans que je voyage à vélo. Je n’en reviens pas. Jamais je n’aurais cru que je ferai du vélo comme ça.
Il faut dire que c’est tellement facile. Un vélo, quelques affaires rangées dans un sac ou deux, un itinéraire, même simple. Et c’est parti. Une chose que je veux partager ici, au passage, c’est qu’il n’y a pas de petit voyage à vélo. C’est tout de suite grand. Il suffit de partir deux jours, voire un seul. À la découverte. Autour de chez soi. À l’aventure. Seul ou à plusieurs. À la découverte de l’inconnu. Vous savez, cette chose qui nous manque tellement, et qui nous nourrit. L’inconnu.
Cette année, c’est le quatrième voyage que j’entreprends. Et c’est en France!
La Bretagne. C’est un projet que j’ai en tête depuis très longtemps. D’abord parce que c’est une région que j’adore, où je suis allé enfant en vacances, étudiant en stage, où j’ai même habité pendant quelques années, à Brest. La nature est splendide, la lumière incroyable, le temps très divers… Le bord de mer est aussi pas mal varié, très différent entre les différents départements. Rien de commun entre le granit rose du nord et les abords du Morbihan au sud. Et c’est une région où j’ai pas mal d’amis. Comme quoi je suis loin d’être le seul à aimer cette région. Des gens originaires de la région et d’autres qui s’y sont installés. Et ce voyage, plus que la région de Bretagne, que je connais très bien, est l’occasion de revoir ces amis. Que, pour certains, je n’ai pas vu depuis très très longtemps. Donc une sorte de pèlerinage. Un peu comme mon voyage en Auvergne en 2021. Repasser dans beaucoup d’endroits que je connais parfaitement, en découvrir de nouveaux j’espère. Visiter les amis. Me baigner? Manger du far breton et du kouign amann. Des huîtres de pleine mer avec du pain beurré. Éprouver le vent, la pluie, le soleil, le brouillard. M’enivrer de musique et de vitesse. Tous les jours. Dormir. Recommencer.
Alors accrochez vous au bastingage, je vous emmène au pays des cornemuses, des chapeaux ronds et des korrigans.
N’hésitez pas à partager vos impressions!