Évidemment ma première action est d’aller dans la magasin de vélo à proximité. Une petite douche et je descends. Le magasin est à deux rues de mon logement donc ça me prends deux minutes. Le magasin est ouvert. Ouf! Il me faut un maillon attache rapide pour une chaîne shimano 11 vitesses. Je rentre et tente de m’expliquer en italien « un Quick link shimano undici… ». Le type reste peu expressif, il ne comprend probablement pas mon angoisse. Mais il comprend ce que je cherche et c’est l’essentiel. Il me dit d’attendre. Il s’apprête à descendre à la cave, et me tournant le dos il m’adresse une phrase que je ne comprend qu’à travers le nombre :

– … undici …?

– si, undici, je confirme avec aplomb.

Le type descend à la cave, et je l’entend me demander au bout d’un moment:

– uno?

– due!

J’assure le coup au cas où. De toutes façons il faut bien que j’ai un maillon de rechange.

Le type remonte de la cave avec mon butin. Il me propose de contrôler, ce que j’accepte. J’avais amené ma chaîne. Ça va parfaitement. Il me fait payer les deux maillons 10€, ce qui est hors de prix, mais je ne vais pas commencer à discuter alors qu’il vient de me sauver mon voyage. Me voilà équipé pour monter ma chaîne. Je me dis je vais aller faire un tour dans la vieille ville, et que je retournerai finir le montage et faire un tour de vérification avant 16h, heure à laquelle j’ai rendez vous avec le loueur pour ranger la valise à vélo.

Je refais un tour de la vieille ville, mais de jour cette fois-ci. San Nicola en particulier.

Je commence à me détendre, à penser à autre chose, à moi, à ce qui me plait, ce qu’il me plait de faire. Et je me rappelle, au milieu de ces familles italiennes attablées, que je voulais, dès le début dans mes voyages, m’arrêter boire des coups sur les places de village, humer l’ambiance locale, à l’ombre des platanes sur des places plombées de chaleur. Et c’est un objectif plus qu’atteint! J’adore ces moments à observer. Parfois je ne comprends rien aux conversations, comme aujourd’hui, mais ce n’est pas important. Ce qui compte c’est l’ambiance, l’expérience. Les expressions sur les visages, les corps. Et les mots sont sûrement les même partout. C’est parfois mieux de ne pas comprendre.

En terrasse de café à Bari.

Ces moments sont très souvent trop courts. Même si aujourd’hui je le fais durer. D’abord avec un petit déjeuner avec une pâtisserie à la crème et au chocolat, très chaude avec de la crème chantilly très froide. Molto buono. Puis j’enchaîne avec un panino et une bière Peroni pression molto buono aussi. Il est midi, je vais retourner finir mon paquetage.

Montage de la chaîne, puis tri des affaires, en particulier les vêtements que je ne prends pas. En particulier le maillot d’été manches courtes, le short et le maillot de bain, que je laisse là. Je garde le cuissard court, ça me fait une solution de rechange si jamais j’avais un problème avec mon cuissard long.

Le logeur arrive et on range la valise dans une armoire. On s’y prend à plusieurs fois, heureusement il doit y avoir 5 mètres sous plafond, on la range verticalement sur l’étagère du haut. Personne ne viendra la prendre là!

Je pars faire un tour de vélo sur le lungomare, la promenade de bord de mer de Bari. Il y a du vent, pas mal, il y a beaucoup de traffic aussi, c’est une quatre voies, passant à deux de temps en temps. Ça promet! Mais tout a l’air bien en place concernant le vélo, c’est l’essentiel.

Y a plus qu’à pédaler!


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