FAAS#7: Bâle et le Rhin

Petite visite le matin de cette ville de Bâle. C’est une grosse ville, assez diverse. Des industries, une vielle ville. La vieille ville est intéressante, et j’y consacre un peu de temps à me balader en vélo. Un mélange de petite rues et de rues commerçantes, pas mal de vieux bâtiments. Étonnant, tous les magasins portent des marques complètement inconnues. Pas de H&M ou Zara ou même de marque allemande que je connaisse.

Je décide de partir parce que j’ai quand même un peu de route. Je longe le Rhin et très vite je me retrouve en France!

Je fais peut être 1 km, traverse le Rhin, et me retrouve en Allemagne. 3 pays en moins de 5 kilomètres!

La Suisse est un pays étrange pour moi, en particulier la partie allemande. J’ai toujours l’impression de faire quelque chose d’interdit. Pourtant je fais attention, je n’ai pas l’impression de manquer des panneaux en particulier, mais les gens me regardent comme si j’avais enfreint une règle. Exemple au restaurant ce midi, pourtant en Allemagne mais tout proche de Bâle. J’arrive et vois des vélos garés devant et d’antres dans des emplacements. J’avise une table de libre, et vais donc mettre mon vélo de l’autre coté. Je longe le restaurant et tout le monde me regarde passer alors que c’est un chemin pour les vélos. Je pose mon vélo et reviens à l’entrée. Le serveur me fait comprendre que je ne peut pas mettre mon vélo là bas, et m’indique en allemand les deux autres emplacements. N’obtempère et reviens poser mon vélo devant l’entrée à côté de deux autres. Le serveur reviens et me signifie que la non plus ce n’est pas possible! Je vais alors mettre mon vélo avec d’autres dans des emplacements en plein soleil. Je vais m’assoir et là les deux possesseurs des autres vélos posés à l’entrée, qui s’étaient attablés, me disent qu’ils préfèrent partir. En tout cas c’est ce que je comprends. Ça fait chaud au cœur de voir que je ne suis pas le seul. Mais il n’y avait aucun panneau et ce n’est pas la place qui manquait. Alors qu’en Allemagne, hier, non loin de Bâle, j’ai carrément rentré mon vélo sur la terrasse et personne ne m’a rien dit.

Je repars et prends un chemin le long du Rhin. Mis à part un écart sur des route sans intérêt, ce chemin va me mener jusqu’à Breizach am Rhein, la frontière. un long chemin, gravillon eux puis sableux. Inquiet avec mes pneus de route en 25, ce chemin s’avère super roulant. Il faut juste faire attention et ne pas trop s’écarter des traces.je file entre 25 et 28km/h. Le Rhin est maintenant plus tranquille, très large aussi.

Il faut quand même super chaud. Mon GPS qu’indiquera à l’arrivée un maximum de 38 degrés! Je dois m’arrêter et mettre ma casquette c’est plus prudent. Je m’arrête encore dans un village assommé de chaleur, vers 16h. Le seul bar est fermé et n’ouvre qu’à 17h. Je repars, en passant près d’un réservoir où les habitants bravent l’interdiction de se baigner. Danger de mort!

Enfin je m’arrête dans une sorte de clairière, près d’un micro port, donnant sur le Rhin. Je mange un peu et fait un vol de drone. On verra ce que ça donne, le soleil était rasant, et il faisait hyper chaud encore. En vélo, la vitesse fait que la sensation de chaleur est moins forte, mais quand on s’arrête on se met alors à transpirer brutalement.

J’avais choisi d’ailleurs cette route par l’Allemagne et non pas la traversée de la pleine d’Alsace, plus courte, plus plate encore, mais probablement très exposée. Le chemin près du Rhin promettait lui d’être ombragé et je ne regretterai pas!

J’arrive à Breisach, et je me revois passer le Rhin une semaine plus tôt. J’entame ma dernière traversée du Rhin, pour le panneau France, et c’est d’un coup une grande émotion qui me submerge. Cela durera bien 15 minutes à pleurer tout en poussant sur les pédales. Ces voyages en vélo, en solo, sans être des aventures, sont néanmoins des épreuves physiques et humaines, et je suis souvent submergé à la fin. C’est quand même se dépasser, sortir de mon confort et c’est grand. Comme disait un type, on peut aussi s’avachir dans son canapé avec une bière et des chips. Mais on est moins fier de soi.

Je repasse par le même chemin qu’à l’aller pour rejoindre Colmar, mais ne reconnaît rien, à part les champs de maïs. Je m’amuse avec les jets d’eau qui arrosent les champs. Au deuxième essai c’est bon pour la douche. Je croise enfin le panneau Colmar que je connais pour l’avoir rencontré par erreur à l’aller. Bien sûr je prends la photo avec le bike!

Un immense bonheur!


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