Aujourd’hui c’était une vraie journée de repos. Pas de vélo, petit déjeuner sur la terrasse de mon immeuble avec vue sur la mer. Mais le temps aujourd’hui, pour la première fois, est très nuageux et donc je ne m’éternise pas sur la terrasse, je redescends dans mon logement dans mon appartement et je rédige différents articles dans mon blog car je suis hyper en retard dans la rédaction de mes compte rendu.
Ce blog fait vraiment partie de mes voyages à vélo, j’adore écrire, c’est une activité à laquelle je ne me livre jamais en dehors de mes voyages et ça me fait du bien d’écrire. De filmer aussi. Ces activités m’extirpent de mon quotidien et c’est bien en cela que ce sont des activités de vacances. En plus, il paraît que certaines personnes me lisent!
Mais ça me prend pas mal de temps, car je souhaite être exhaustif dans la description de mes expériences, même toutes petites mais intenses, qui sont le sel de mon voyage. Résultat, j’ai pris du retard, et je rédige avec deux à trois jours de retard. donc je passe la matinée à reprendre depuis Lecce. Même si j’ai pris quelques notes, c’est quand même un travail de mémoire. Un travail pas désagréable non plus, à repasser les photos et vidéos en revue, et en quelque sorte revivre une deuxième fois mon voyage.
À 14h, je sors quand même faire un tour, la nuit tombe ici quand même à 16:30-17:00! Et puis j’ai repéré une Burrateria, c’est la première que je vois. Je suis curieux. Je sors et me dirige vers la ville nouvelle. Gallipoli est une ville qui m’a intrigué. Le nom d’abord m’a amusé. La topographie ensuite. Une vieille ville construite sur un petit bout de terre, fortifiée, avec une autre petite île au large. Comme des points de suspension du continent. J’ai pensé à Ortigia…
En fait, Gallipoli n’a pas grand intérêt. La vieille ville est quelconque, les maisons n’ont pas vraiment de style. Surtout en cette saison, et ce temps maussade, la ville est déserte et ne donne pas grand chose à voir au promeneur. Mais quand même, règne une ambiance de petit port méditerranéen, pas désagréable une fois accepté la situation. On pourrait être ailleurs, au Portugal, en Espagne, en Grèce dans ce genre de port en déclin, aux ruelles étroites et aux maisons blanchâtres un peu vétustes, et aux toits terrasse. Vous voyez ?

Mais c’est en fait une chance pour moi, car ça me donne l’occasion d’une vraie pause dans mon voyage à écrire. Je vais souvent trop vite, à vouloir voir le maximum de choses, tout en couvrant un nombre non négligeable de kilomètres, et en profitant de chaque expérience, chaque point de vue, et en essayant de restituer tout ça en photos et récits. C’est épuisant! Donc aujourd’hui je profite de cette pause. Et ça va rester une des plus belles journées de ce voyage, j’en suis sûr.
Après un passage par la cathédrale (je lui accorde une chance, mais elle est fermée!), je sors de la vieille ville et me dirige vers « La Burrateria Gallipoli ». Ça ne s’invente pas.
J’y arrive et un groupe de quatre jeunes gens bruyants finissent leur déjeuner. Je consulte le menu sur mon portable, et avec le concours de la serveuse, je choisis un trio de burrata : à la truffe, aux noix et nature. Ainsi que deux petits Tigella Farcita (sandwich à la mortadelle de sanglier!). Je déguste le tout tranquillement arrosé d’un verre de Bianco – Verdeca IGP Salento.

Je me demande s’il ne faudrait pas créer un autre mot pour dire « déguster ». C’est à dire, manger très lentement par petites bouchées, en choisissant précisément quel portion prendre et dans quel ordre, hésiter, faire une pause, boire une gorgée de vin, reprendre, et ralentir de plus en plus en se demandant par quel portion on va finir.
Rassasié, je retourne dans la vieille ville, et je donne une dernière chance à la cathédrale/basilique. Ben mon colon! Je ne sais pas si elle est Baroque ou Rococo, mais on dirait que les artistes ont voulu occuper la plus petite partie de l’espace avec quelque chose, un tableau, de la marqueterie de marbre, un bas-relief, une colonnade. Même les plafonds sont peints. Il y a des tableaux au dessus des rampants des frontons des hôtels latéraux. À côté des fenêtres. La façade est plus à mon goût, et construite en pierre de Lecce, qui donne cette belle couleur blonde quand elle est éclairée.



Une visite sympa pour finir une journée d’oisiveté. Ça fait du bien de temps en temps.



Quand même un avantage de Gallipoli et de ce coin, c’est que la pêche est une activité importante. Les restaurants servent beaucoup de poissons et fruits de mer. On vous amène les poissons pêchés du jour, on choisit avec l’aide du serveur, on choisit la cuisson. Je choisit ce soir une petite dorade, il me propose grillé et j’accepte volontiers. Le serveur m’amène le poisson cuit, et me le dépiaute en filets. Il n’y a qu’à ajouter un filet de jus de citron et quelques goûtes d’huile d’olive. Un régal.
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