C’est la journée des rencontres.
Je commence par un petit atelier vélo. Lavage, la chaîne a souffert de la poussière sur les bords de la Mayenne, graissage de la chaîne, et changement des plaquettes de freins avant.

Je pars et à peine cinq kilomètres après mon camping anglais, je rentre dans un village nommé Louin. Pas banal. Et voilà un café avec une terrasse qui me tend les bras.

Je commande un crème, et mange mon brownie qui date de dimanche. Accolé à une banane, il en a pris le goût. Je recommande un second crème et me met à discuter avec les gens au café. Il me racontent qu’ils on fait une pétition pour ouvrir ce café il y a deux ans, contre l’avis du maire, et après sept ans de fermeture. Il y a aussi quelque produits d’alimentation, ils font dépôt de pain, plus la fiesta de temps en temps. Bref un lieu de vie dans une de ces villages qui sinon se meurent. Heureusement il y a une école également. On discute de tout de rien, le café quoi.

Monsieur Moreau me propose de dormir chez lui, je lui dit la prochaine fois que je reviendrais, promis!
Je repars, et après quelque kilomètre, je fais un bout de route avec un cycliste installé depuis peu dans la région. Je passe par Parthenay, où je déjeune. Pas folichon, mais il y a un quartier médiéval que je découvre. La vélo route est maintenant en campagne, et ça me rappelle vraiment mon enfance, cette compagne très peu fréquentée est restée dans l’état d’alors.
Beaucoup de petits villages, avec des églises plutôt en bon état.







je longe toujours le Thouet, et à la sortie d’un village, je tombe sur un tracteur pelleteuse qui barre la route. Un type essaye de casser des branchages qui sont tombés sur un fil électrique et menacé de l’ecrouler. Le type me demande si je peux l’aider, alors je descends de mon vélo et on essaye alors de tirer sur le trône. Le type sort une faucille au bout d’un long manche et me dit qu’il va couper la branche avec l’outil. Au bout de trois essai, je vois le type, mon âge mais plus trapu, très essoufflé, alors je lui propose d’inverser, lui va tenir la branche, et moi je vais la couper. Il acquiesce. Il me faut une dizaine de coup de faucille pour couper le trin. Le bonhomme est content. Et du coup me demande de faire deux branches de plus! Ce sera plus facile, il va utiliser les pics sur la benne de son tracteur pour casser la branche. Il est content. On discute un peu, je ne comprends pas grand chose à ce qu’il me dit, en particulier à cause du bruit du tracteur. Il est pas en super état, il a calmé une roue arrière contre un mur, j’en déduit qu’il n’a pas de freins. Et il me parle de joint de Bertin hydropique qu’il n’a pas voulu changer car trop cher 300€. Je lui dit au revoir, il me propose de venir boire une bière, j’aurais bien accepté mais je ne suis pas en avance. Une drôle de rencontre.
Je croise un peu plus loin un type qui me conseille de rentrer dans Niort, que ça a bien changé, que tout le centre a été refait, je lui fait confiance. En effet Niort est finalement une grosse ville qui a l’air pas mal. Mais j’ai décidé d’aller au camping à Magné donc je ne m’arrête pas. J’envisage un moment d’aller dire bonjour à la famille Moinet que je n’ai pas vu depuis 40 ans.
J’arrive au camping un peu plus tôt qu’hier. Accueilli par une réunionnaise exilée ici. Douche, pizza, je dîne avec un couple de cyclistes, qui voyage depuis vingt ans à vélo, trois mois par an, et ont sillonné toute l’europe. Le camping est propre, sans âme, ils en ont ajouté un peu.
Une belle journée de rencontres.

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