Metz.
Metz est une très belle ville. Vraiment très belle ville. On le sens dès qu’on arrive et qu’on traverse la Moselle. On y arrive un peu tard, l’entrée à vélo est très compliquée, plus encore que d’habitude. On ne sait où se trouvent les pistes cyclables, tantôt sur le trottoir tantôt à droite de la chaussée, tantôt à gauche, parfois avec le bus. Heureusement on n’a pas trop de chemin à faire pour rejoindre notre hôtel, chacun de notre côté.
En fait c’est une auberge de jeunesse. L’hôtesse d’accueil est super sympa mais pas très compétente. Elle oublie de nous dire que les serviettes sont en supplément, et je me retrouve sous la douche, en me demandant « mais au fait, elles sont où les serviettes? ». Bon les prochaines fois on demandera en arrivant si les serviettes sont comprises. Elle nous dit qu’il n’y a rien à payer, mais nous demandera de payer finalement le lendemain. Elle nous envoie dans des restaurants qui sont tous fermés le dimanche. Mais elle est très sympa, et rigolote. Bah ça fait des souvenirs.
On part se balader dans la ville, et en effet cette ville est super agréable. Centre ville piétonnier, beaucoup d’animation mais bon enfant, pas mal de monde pour un dimanche d’août, on sent que cette ville vit bien. On n’a finalement que le temps de visiter la cathédrale. Mais quelle cathédrale! 40m de hauteur de voute, trois étages de vitraux! Dingue. Et les vitraux en partie peints par Chagall, mazette!








Il faudra que je retourne à Chartres pour comparer. Mais on est un peu estomaqué !
On passe une soirée au restaurant trouve par hasard, bon, pas au niveau bien sûr de Patern à Nancy bien sûr, mais bien.
La fin de la Moselle française
La dernière étape française nous conduit à la frontière, mais nous n’avons trouvé qu’un hôtel à Manderen, un village à l’écart de notre route. Avec une montée d’une centaine de mètres de dénivelé, qui finalement ne s’avèrera pas si dure que ça. Grand repos en arrivant, avec une hôtesse remarquablement aimable, qui nous conduira même jusqu’à notre chambre. Je n’avais pas vu ça depuis de nombreuses années.
Mais en chemin, nous faisons halte à Thionville, troisième ville de Lorraine. J’avais une petite pensée pour Éric avant d’arriver, j’avais une grosse pensée pour lui en repartant. Comment dire? J’étais venu là il y a très longtemps pour une mission de conseil, et je n’avais pas trouvé cette ville très interessante. Mais je m’étais dit que fallait pas juger trop vite. Eh bien disons que je ne vais toujours pas juger trop vite non plus.
Schengen
Nous passons la frontière pour arriver à Schengen. Alors si vous avez dormi pendant 50 ans, l’accord de Schengen acte la libre circulation des personnes et des biens en Europe. Il fut signé en 1985 par la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. C’est sur un bateau, le Princesse Marie-Astrid, sur la Moselle, que fut signé l’accord. Pour la France, c’était Catherine Lalumière, secrétaire d’état aux affaires européennes, qui signa l’accord. C’est Edith Cresson, une autre femme, qui négocia la seconde version en 1989. C’est émouvant de revoir la photo de cette femme entourée quasiment que d’hommes.

En fait c’est un peu grâce à cet accord, qu’aujourd’hui, nous pouvons faire ce voyage à vélo.
Trier (Trèves)
Trèves, ancienne capitale des gaules. Rien que ça. Alors forcément l’attente est là. Et la ville répond présente.
Très belle ville, riche, encore aujourd’hui. Rien d’exceptionnel, mais de beaux monuments, une bonne ambiance, de la vie, un beau restaurant avec vue sur les coteaux de la rivière, bref une belle étape. Une trêve dans notre voyage, si j’osais.






De Trier à Piesport
Peut être la plus belle étape du voyage. Pourquoi? Il fait très beau, et nous sommes au cœur de la Moselle allemande. Des vignes partout, la rivière commence à prendre de sacrés virages, les coteaux offrent de sublimes courbes, la piste cyclable est magnifique. Et il commence à y avoir de beaux petits villages. Un échantillon des paysages en vidéo.
De Piesport à Traben-Trarbach
On continue dans les vignes. Ici les vignes sont plantées sur les coteaux, les rangées suivant la pente. Parfois la pente est supérieure à 45°! Il faut des tracteurs très étroits pour passer entre les rangées, seul moyen pour désherber entre les rangées ou les traiter.



Journée riche en petits villages touristiques, voire très touristiques. Bernkastel par exemple.



Arrivée à Traben-Trarbach en milieu d’après midi. Deux petits villages de part et d’autres de la rivière. Belles maisons. Restaurant indien, glace en cornet. Glucklich wie gott in Deutchland.



