Des vignes, des vignes, des vignes.
Les jours suivant vont être dans le cœur de la Moselle allemande. La Mozel devrais je dire. Avec des vignes plantées sur les pentes des coteaux de la rivière. Partout. Et sur des pentes très raides allant probablement à plus de 60° parfois. On se demande alors comment ces vignes, par ailleurs avec des plans assez hauts, plus de deux mètres, peuvent être taillés et entretenus. On voit quelque tracteurs très étroits qui passent entre les rangées de pieds de vigne, et escalade les coteaux pour soit épandre les produits soit probablement tailler les plants. Mais sûrement le travail doit aussi être très manuel.
La Moselle entame la suite de ses méandres. Les virages sont assez larges, mais la courbe est suffisamment serrée pour être devinés à l’œil nu. Cela donne des paysages très beaux de mon point de vue. En particulier à vélo, c’est hyper sympa, avec la vitesse, de couvrir un virage en quelques minutes. Et ça romp aussi la monotonie qu’on pourrait avoir sans tous ses virages. C’est ça qui fait, en particulier, la beauté de ce parcours. Il fait maintenant très beau temps, ce n’est pas sans augmenter le plaisir. C’est ensuite une série de petits villages de part et d’autre de la rivière.









Cochem
Le noeud touristique de la Moselle allemande. Avec son château, le Reichsburg Cochem, construit au détruit par Louis XIV, comme beaucoup de château de la région, mais reconstruit au 19eme siècle. On monte à pied par un petit chemin très raide, et les non sportifs sont bannis du trajet.











Que garder de ce château? D’abord la reconstruction et l’entretien excellent. Ensuite, la vue magnifique sur la Moselle. Des boiseries, des plafonds peints. C’est un château médiéval, et je n’en ai pas visité depuis longtemps, et sûrement pas dans un si bon état.
Le château d’Eltz
Nous faisons une petite étape depuis Cochem, une vingtaine de kilomètres, pour atteindre Moselkern, afin de visiter le château d’Eltz. Il fait si chaud que bien qu’on soit arrivés assez tôt, nous décidons de reporter la visite au lendemain matin à la fraîche. L’hôtel que nous avons réservé est en dehors de la vallée de la Moselle, dans la vallée de la rivière Eltz (micro rivière comparée à la Moselle). Il faut quitter la route et faire quelques kilomètres dans une forêt qui nous rafraîchis. On se relaxe du coup à l’hôtel. On y prend aussi un dîner simple et unique pour tout le monde : soupe à la tomate, porc en sauce avec légumes et gnocchis, et crêpe au chocolat et à la crème anglaise. Assorti d’un verre de Riesling bien sûr.
C’est donc le lendemain qu’on monte au château, il faut à peu près une heure de marche. Ce château est un château privé, qui appartient à la famille Eltz encore aujourd’hui. Donc les photos de l’intérieur et les drones sont interdits. Dommage, je ne pourrais pas vous faire profiter des formidables plafond et murs peints de l’une des pièces.



Koblenz
La dernière étape nous conduit à Koblenz, notre destination finale. Il fait extrêmement chaud. Nous longeons successivement une route et une voie ferrée, et traversons quelques villages assez mignons comme Kobern-Gondorf.

Il y a pas mal de petits châteaux sur les coteaux, mais tous plus ou moins en ruine.
Finalement nous arrivons à Koblenz. L’entrée à vélo dans la ville est, comme toujours avec les villes importantes, compliquée. On se perd en chemin et nous prenons tous les deux des routes différentes, menés par nos gps différents : Valérie continuant à longer la Moselle, moi rentrant dans le centre ville. J’arrive sur une très belle place, où je termine de tourner le film de notre voyage, avec la musique d’il était une fois dans l’Ouest jouée par une musicienne sous un porche, avec une sorte de petite harpe horizontale.
Nous prenons possession de notre location pour trois nuits, pour profiter de la ville.
C’était un beau voyage, finalement varié, dans une région quasiment fréquentée par des allemands. On aura vu très peu de touristes autres, quelques français bien évidemment. Mais très peu.
La ville de Koblenz
Koblenz, en Latin Confluentes, est le lieu de rencontre de la Moselle et du Rhin. C’est d’ailleurs la deuxième fois qu’on se retrouve au bord du Rhin cette année, après notre voyage en Alsace au printemps. la ville fait partie de la Rhénanie-Palatinat, région qui a appartenu aux francs après la mort de Charlemagne et contestée ensuite par les français à l’époque moderne. C’est une région cousine en quelques sortes.
Cette ville est au mois d’août très calme, mais quand même suffisamment animée. Le centre pavé, il est entièrement piétonnier. ville en partie encore ancien est très agréable. On y trouve en particulier le plus grand magasin de vélos que j’ai jamais vu. Fahrrad XXL Franz. Rien que ça. Peut être deux cents vélos sont visibles. J’y trouve un bonnet d’été que jamais je n’aurais trouvé en France. 90% des vélos sont des vélos électriques. Quelques vélos de ville ou Gravel, quasi pas de vélos de route.










Il n’y a pas grand chose à voir dans Koblenz. Nous avons pris le téléphérique 3S qui mène à la forteresse qui se trouve de l’autre côté du Rhin, la Forteresse d’Ehrenbreitstein. C’est maintenant une fondation culturelle avec plusieurs expositions temporaires. Elle donne surtout l’occasion d’avoir une vue magnifique sur le confluent.




Le dernier jour, je fais une petite visite d’un château du Rhin, le Marksburg. Le seul château du Rhin qui ne fut jamais détruit.










Et comme de bien entendu, nous finissons notre séjour dans un très bon restaurant que j’avais réservé avant de partir, et qui s’avère être d’inspiration très largement française. Au menu : pâte en croûte et coquilles Saint-Jacques et épinards au beurre blanc, un trio de veau avec langue et ris, assortis d’une excellente purée, et une crêpe Suzette en dessert. Un délice. Riesling et Weißburgunder en accompagnement bien sûr.