C’est une étape épique! Le tour du Sancy, du mont dore au lac Pavin. Après l’étape de repos pour cause de pluie, du beau temps est annoncé en particulier le matin. Départ vers 10h30, je commence par l’ascension du col de La Croix Saint-Robert. Comme disent les dépliants, moins connus que le col de La Croix Morand, et pourtant plus haut. 1451m, 6km, 350m de dénivelé. Des chiffres. La première moitié est vraiment raide, passages à 9 ou 10%, mais je m’accroche. Je tire pas mal sur les bras sur la fin et ça passe sans marcher. La deuxième moitié est moins raide et finit par un plateau. La montée est pratiquement tout en forêt, la température est idéale pour ce genre de grimpette. Je dois avouer que j’arrive très fier en haut du col. Petite photo, on se rhabille. Car il fait pas bien chaud. En revanche, le vue est pas ce que j’imaginais, le Sancy est quasiment masqué, on aperçoit que le sommet enneigé.
Je discute avec des clermontois en randonnée, très gentils, très bien comme il faut. Puis je sors le drone pour faire un essai. Pas très concluant car l’endroit n’est pas très adapté. Mais content de faire un deuxième vol après celui du mont dore qui a failli être catastrophique (averse de grêle 1 minutes après l’atterrissage).
Je reprends la route pour une grande descente vers Chambon sur lac et là c’est une autre affaire! Descente magnifique, en plus il fait assez beau, c’est génial. Dans la descente, on distingue le lac Chambon, le château de Murol, si particulier, la vallée de Besse, Saint Nectaire, et de l’autre coté, on voit les Monts du Forez. Splendide, de descendre en vélo dans ce paysage presque alpin, avec les vaches qui paissent dans les champs.
J’atteins Chambon sur lac et trouve une boulangerie pour manger un peu. Sandwich jambon cantal, tartelette aux poires. Encore une fois la tartelette est très bonne, mais je résiste à l’idée d’en prendre une autre.
Je repars en m’engage dans la vallée de Chaudefour. Grands prés, forêt au loin, pente raisonnable, soleil, c’est bucolique à souhait. Puis la pente augmente un peu et je m’aperçois que j’ai vraiment du mal. En fait, après l’ascension du col, je me suis arrêté, donc refroidi, et donc le redémarrage est difficile. Et la « petite » montée jusqu’à Montmie ne sera pas une partie de plaisir. Mais j’ai appris: il faut s’arrêter un minimum de temps, surtout que la température est autour de 10 degrés.
Mon Parcous me faisant passer par des chemins très pendus, je prends un peu mon indépendance, et refait le parcours pour le faire passer par une micro route, à flanc de montagne, pour rejoindre Besse (sans y entrer), puis descendre au sud vers Super-Besse et le lac Pavin.
Très belle descente sur Besse, puis très belle montée, très très raide. C’est la loi du vélo. je me retrouve sur un petit plateau, avec deux vieille maisons inoccupées. Et là je me dit que ce sera un endroit pas mal pour me filmer avec le drone. On trouve pas mal de récits de voyage en vélo sur YouTube, et je trouve l’idée marrante d’essayer de se filmer. Il n’y a vraiment personne qui passe sur cette micro route, il y a un panorama magnifique sur la vallée, il y’a du soleil, ça pourrait être pire! J’arrive à prendre deux plans de deux points de vue différents, un en vol statique, l’autre en me suivant légèrement. Je suis assez content des rushs, il faudra voir au montage. La difficulté est de trouver le bon angle de prise de vue, et ce n’est pas facile finalement. Je me dit que je m’éclate bien pendant ce voyage.
Je repars direction le lac Pavin, je me sens beaucoup mieux après la digestion. Il y a maintenant une belle route qui fait un demi tour du lac, mais ça reste sauvage heureusement. Ce lac est toujours magnifique, et de derrière, on a une vue sur le Sancy et la station de Super Besse. De ce côté aussi, le Sancy est encore bien enneigé d’ailleurs. L’eau a toujours ce bleu vert unique dans la région. La fierté des gens du coin. Une pensée pour mon oncle et sa famille. Eux venaient skier à Super-Besse, tandis que nous allions au Mont-Dore. Je me rappelle d’une discussion sur les avantages de l’une ou de l’autre des stations, plus ensoleillée, oui mais plus familiale, oui mais moins fun, chacune des familles justifiant leurs choix avec tous les arguments possibles. Mon oncle habitait Albert, et c’était sûrement plus facile de venir ici. Mais cette petite rivalité était touchante. Mais moi, dans ma tête, en écoutant mon oncle et ma tante, je me disais que je viendrait bien skier ici, ça avait l’air bien plus drôle.
Je repars et mon itinéraire me fait conclure le tour du lac par un sentier forestier très engagé pour mon type de vélo. D’abord en pente, c’est une suite de plats et de descentes raides dans la forêt. Il y a de la place pour passer à deux, mais les deux côtés sont très boueux, donc mieux vaut rester au centre du chemin sur une partie relevée. Je m’amuse pas mal je dois dire dans ce chemin boueux, avec heureusement des restes de technique vtt. Je débouche finalement sur une énorme route, enfin elle me parait énorme par rapport au chemin que je viens de parcourir sur quelques kilomètres. Elle mène à Condat en Feniers, et je me dis que ça ferait une bonne étape. Je recherche, trouve une maison d’hôtes qui me semble magnifique à Apchon, mais demanderais encore 300m de dénivelé supplémentaires, mais me rapprocherai d’Aurillac, rendant la prochaine étape plus courte. Trop pour moi. Je trouve un hôtel à Condat, près d’un lac qui m’a l’air tout à fait correct.
Je prends donc la descente, cette route est très belle, avec un excellent revêtement aussi (c’est important la qualité du revêtement de la route, pour le vélo!). Et au détour d’un virage, après avoir jeté un dernier regard au Sancy, au pont de Clamouze, la route s’élève légèrement, et apparaissent les Monts du Cantal, encore entièrement enneigés ! Féerique. Je ne m’attendais vraiment pas à trouver autant de neige en plein mois de mai.
Je continue la descente, une longue descente, de 20km! Je ne crois pas avoir fait une aussi longue descente dans ma vie. Je m’arrête à Egliseneuve d’Entraigues , seule une supérette est ouverte. J’achète deux bouteilles, jus de fruits et eau. Je bois le jus de fruits, et verse l’eau dans mon camel bak. Puis reprend la descente. J’arrive à Condat, qui est plus petit que je ne pensais, et où il n’y a pas âme qui vive. Je suis assez surpris. Pour rejoindre l’hôtel, il faut remonter légèrement, et je commence à sentir les kilomètres dans les jambes. J’arrive à l’hôtel en même temps que deux motards. Ils viennent de Cahors. Quand je leur demande combien de kilomètres ils ont fait pour arriver là, ils me répondent 300! Je leur dit que c’est énorme, moi j’en ai fait 50, et j’ai vu et fait tellement en si peu. Visions différentes du voyage. L’hôtel a une terrasse au bord du lac des moines, des groupes discutent en prenant l’apéro. Je me dépêche de monter prendre une douche et redescendre pour en faire de même, avant que le soleil ne tombe et la fraîcheur avec. Ce sera finalement une bière antidote, conseillée par le patron. Toujours suivre les conseils du patron.
Journée incroyable au final, j’ai été gâté par le temps qui était globalement ensoleillé sans être trop chaude. Un temps pour le vélo. Un mélange de déjà vu et de découvertes. Et des cols! Une journée très Velibre finalement.
Le Col de La Croix Saint-Robert Heureux au Col de La Croix Saint-Robert Le Sancy, vu du Mont-Dore Le Lac Pavin Le lac des Moines
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