Ma logeuse me réveille avec un message très gentil : « vous avez bien choisi de venir chez moi, mais maintenant il faut libérer la chambre avant 10h, et laisser 2€ de taxe de séjour. Bon voyage ». Sympa non?
Je vais récupérer mon vélo au parking, je rentre faire mon paquetage, je laisse les 2€ de taxe de séjour. Je vais faire un tour de Monopoli de jour, et je découvre, de jour, évidemment une autre vision de Monopoli. C’est aussi un port, maritime mais aussi populaire, avec des remparts surplombant la mer. Le lieu idéal pour une promenade romantique matinale pour quelques couples. Des ruelles et des places que je n’avais pas vu. Vraiment Monopoli marque des points, même si je n’ai pas pu acheter la rue de la paix, trop chère. Troppo dispensioso.








Et c’est parti pour la montée vers Alberobello. Une petite route monte à flan de colline, c’est LA montée du voyage. Enfin une petite route! Mais très vite je déchante. C’est le terrain de jeu d’un nombre incalculable de motos. Non seulement c’est une compétition de vitesse, mais aussi de bruit. Quelques voitures aussi. Bon sinon il fait beau et j’ai un beau panorama sur le bord de mer. Je monte tranquillement les 400m de dénivelé sur 12km. Je m’attendais à un peu plus difficile. Je m’arrête sécher un peu au sommet, j’ai changé de configuration vestimentaire, et maintenant j’ai trop chaud!
En fait je n’étais pas arrivé au sommet, il me restait 10km à parcourir jusqu’à Alberobello (le bel Albero?). Ce village est le haut lieu des trulli. Ce sont des maisons rondes avec un toit conique en pierres. Et il y en a plein à Alberobello, mais aussi quelques-unes tout autour, dans la vallée d’Itria. En fait, elles sont si renommées qu’on en construit maintenant des neuves.
Bon évidemment, le village est bondé de touristes. Italiens, mais nombreux. Donc… visite rapide, je prends quand même le temps de m’enfiler un panino à la bombette dans une échoppe où il y a foule. C’est une sorte de viande de bœuf roulée, cuit sur le grill. Avec légumes aux choix, je prends zucchine, melanzane et tomates séchées. Ça paraît cool comme ça mais c’est quand même de la street food. Et j’attends pas mal de temps à cause du monde. J’avale le panino en découvrant une immense zone de trulli, depuis un placette en hauteur. Je visite la zone, mais décidément, ce monde me repousse.





Je retourne à mon vélo. Il est 14:30, je suis quand même resté pas mal de temps. Il me reste un trentaine de kilomètres, en descente. Je pense que je vais arriver de nuit et faire des impasses en chemin. J’emprunte la route de la vallée d’Itria. Décidément, les routes en Italie ne sont pas plates. Même si ça descend globalement, ça reste un peu des montagnes russes. Je me change de nouveau, car il fait de plus en plus froid. Maillot de corps d’hiver, bonnet et gants. La tenue idéale? Je pars et arrive assez vite à Locorotondo. Un petit village avec un vieux centre ville perché. Je traverse à pied en poussant mon vélo. De toutes façons je n’aurais pas pu faire autrement vu le monde. C’est la sortie dominicale on dirait. Pas vilain par ailleurs. Donc je ne traîne pas et continue en direction de Cisternino. Le deuxième village référencé de la Vallee d’Itria. Là je fais l’impasse, car je me dit que ça va être encore la même chose et je voudrais pas arriver trop tard à Ostuni.
Le soir tombe de plus en plus mais la lumière est incroyable. Une lumière mordorée, qui accentue les couleurs de la végétation plus automnale qu’hivernale. À moins que ce soit l’inverse? En tout cas c’est un grand bonheur de filer sur une petite route dans cette lumière. Je ne sais pas si on verra ça dans le film. Le soir tombe très tôt ici, mais met énormément de temps à le faire. Donc j’arrive quasiment dans les derniers rayons du soleil couchant, dans mon dos, dans les faubourgs d’Ostuni.
Ostuni, la ville blanche. Surprise, il y a une animation incroyable dans cette ville. Il fait pourtant assez froid, les habitants ont bonnet et doudoune, mais il y a de la musique partout et des DJ animent la soirée dehors devant les bars et restaurants.
Petit tour dans le vieux centre, mais évidemment, on a du mal à avancer vu le monde. Je n’en reviens pas. Retour sur la place centrale, restaurant où je mange mon premier pasticciotto, une pâtisserie locale, plutôt de la région de Lecce. Un gâteau en forme de petite barquette, en pâte brisée et remplie de crème pâtissière (version légère). Là il était servi avec une compotée de cerises. Je n’en laissais pas une miette. Ce ne serait pas le dernier.

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