C’est parti pour un nouveau tour de vélo, dans le nord cette fois-ci. Quatre jours, enfin quatre jours de vélo. Départ de Lille. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu à Lille, depuis que ma fille n’y habite plus, ayant préféré les lieux plus ensoleillés et au climat plus méditerranéen.
C’est toujours une très belle ville, que j’aime vraiment, et d’ailleurs je pense que tout le monde aime cette ville. Elle a de nombreux atouts, et probablement qu’il ne lui manque que la mer.
Départ Gare du Nord, avec une roue avant dégonflée. Hier j’ai regonflé mes pneus et impossible de gonfler le pneu avant, je crois que le préventif a bouché la valve. Pas le temps de regarder ça et c’est avec une petite angoisse que je me rend à la Gare du Nord. les pneus tubeless c’est bien tant que ça fonctionne, mais dès qu’il y a un petit problème, gonflage, étanchéité, préventif, ça devient vite un problème récurrent. Y a beaucoup de choses comme ça.
Arrivée à la gare une heure avant le départ, 7:15, le train pour Lille n’est pas encore à quai. Démontage du vélo, enveloppement dans la housse, 30 minutes comme d’habitude, c’est quand même plus pratique et rapide que la valise avion. Là il faut juste démonter les deux roues, les fixer au cadre avec des velcros, mettre l’ensemble dans la housse et c’est tout. On a bien répété le processus avec Valérie depuis trois ans maintenant, c’est ultra rapide.
Attente du train, il n’est pas très rempli, j’ai réservé en première classe et laisse le vélo dans le couloir, ça ne gêne pas. Les espaces bagages ne sont pas assez grand pour y loger le vélo.
Nouveau problème, impossible de synchroniser le parcours entre Komoot et mon compteur garmin. j’abandonne au bout de trente minutes. Ça se terminera par un export/import de fichier gpx.
Arrivée à Lille, une heure après, c’est quand même top rapide. Remontage du vélo dans la gare, réparation de la roue avant, le préventif avait en fait figé dans le pneu. Réglage du problème d’itinéraire sur le garmin et c’est parti. Quand même je m’arrête prendre un petit dej sur la Grand place et ses beaux immeubles, 20 minutes d’attente, le serveur n’est pas bien réactif. Départ 11:30!
Je vais à Amsterdam ! Traversée des Flandres belges et néerlandaises. Ça fait bien longtemps que je veux expérimenter les pistes cyclables du Nord. L’itinéraire va me mener à Courtrai, puis Gand, puis Anvers, Utrecht, et Amsterdam.

Je sors de Lille par l’avenue de la république, une large et belle avenue, bordée de belles maisons, principalement en brique, rouges ou blanches. Les villes de l’agglomération lilloise se succèdent : Marcq en barœul, Wasquehal, j’effleure Roubaix, je plonge dans Tourcoing. Ce n’est pas du tout le nord des clichés. J’arrive en Belgique sans m’en rendre compte, je ne rencontre même pas de vieux poste frontière. Tout d’un coup les plaques d’immatriculation sont belges, je suis en Belgique. Patrie d’Eddie Merckx et de Wout Van Aert. Je suis sur leurs terres. J’en frissonne.
Le temps, un peu couvert à mon arrivée à Lille, s’est dégagé, et le soleil tape sur ma nuque découverte. Sensation connue et nouvelle à la fois, après un si long hiver. J’arrive à la première vraie ville belge, Courtrai, rien de spécial à dire sur cette ville sans grand intérêt. Je suis maintenant sur une grande route, bordée d’une piste cyclable, mais désespérément droite. Je passe d’autres villes et je commence à me dire que ça va être long jusqu’à Gand. Je m’arrête m’acheter un sandwich chez Lidl, il n’y a guère de choix : œuf dur ou poulet épicé. Je prend poulet, et un paquet de myrtilles, un peu de frais ne fera pas de mal, je n’ai pas une confiance totale dans mes wrap au poulet. C’est plus par peur d’avoir faim que par réelle faim. Je décide de m’écarter de la grosse route pour consommer mon déjeuner, et je m’arrête dans une petite ville sans âme. Je regarde alors mon itinéraire en me disant que ce n’est pas possible qu’il n’y ait que cette route sans intérêt. Je vois qu’il y a un canal qui est parallèle ou presque à la route, avec un chemin de halage. Et je me dis que ce ne sera sûrement pas pire que cette route.
Je reprend mon vélo, et me dirige vers ce canal et bien m’en prends! Il y a une belle route cyclable le long du canal, des péniches, des bateaux, des gens à velo sur le chemin, de la vie quoi! Mon gps veux me ramener sur ma route, mais je refuse et finit finalement pas arrêter le guidage. Je passe en mode improvisation et c’est nettement mieux. Je suis ce canal pendant peut être 20km, et ça n’a rien à voir. Beaucoup plus tranquille, le chemin du canal n’est emprunté que par des vélos, et va m’amener jusqu’à Deinze.
Deinze. Une ville très typique de Belgique. Comment dire. C’est difficile de décrire une ville belge. Un agencement d’immeuble assez recents, pas vraiment beaux mais pas vraiment moche non plus. Une ambiance de fête foraine (là il y a une vraie fête foraine), pas vraiment gaie, et un peu déprimante pour tout dire. Vous connaissez Knokke? Et bien pareil. Bref je passe mon chemin. Il y a maintenant pas mal de canaux, et j’arrive à un pont basculant assez impressionnant. J’ai rejoins quasiment mon itinéraire, mais je ne peux me laisser aller à le suivre. Je continue avec les chemins et routes balisés, très nombreux, et arrive tranquillement dans la banlieue de Gand. La banlieue bourgeoise. Que de très belles maisons longent soit de très petites routes, soit des canaux, avec un peu d’espace verts devant les maisons. Bon il y a un petit côté playtime avec les maisons les plus récentes, mais l’ambiance générale est très agréable. J’arrive à un bac, qui traverse un canal, une bonne dizaine de gens à vélo en descende. Et je monte avec une autre personne. Je finis par entamer la conversation avec lui et le conducteur du bac. Ils me disent que j’ai un accent très français et pas du tout Français lillois… Trop drôle. Ils se mettent à parler français, en me disant que tout le monde parle français dans le coin, enfin, parle les deux langues. Je les laisse dire, mais je n’ai pas entendu un mot de français depuis que j’ai passé la frontière.
Arrivée à mon camping à Gand, qui est bondé ! Montage de la tente, douche, j’hésite à retourner en ville car je suis un peu claqué. Brève discussion avec mes voisins, cyclistes eux aussi. Ils viennent de Rotterdam. Le mec me fait des compliments sur mon vélo et sur ma tente. Finalement je pars car je ne me vois pas passer la soirée au bar du camping. Un aller retour rapide le temps de voir un peu cette ville réputée, un bref dîner et retour au camping et au lit.





Une belle journée où j’ai senti, de nouveau, le parfum de la liberté.
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